Hausse spectaculaire des exportations camerounaises vers la France : un excédent commercial inattendu enregistré en 2022
Les exportations du Cameroun à destination de la France ont connu une ascension remarquable en 2022, quadruplant pour atteindre 656 milliards de FCFA. Cette fulgurante croissance est principalement attribuée à l’essor des ventes d’hydrocarbures, propulsant ainsi le pays d’Afrique centrale d’un déficit commercial à un excédent de 235 milliards de FCFA.
Les relations commerciales entre le Cameroun et la France ont connu une métamorphose étonnante au cours de l’année 2022. Selon les données publiées récemment par la direction générale du Trésor français, les exportations camerounaises vers la France ont explosé pour atteindre la somme impressionnante de 656 milliards de FCFA, une multiplication par quatre par rapport à l’année précédente où elles s’élevaient à 170,5 milliards de FCFA.
Ce changement spectaculaire est en grande partie attribué à l’envolée des ventes d’hydrocarbures en provenance du Cameroun vers la France. L’année 2022 a vu les ventes de ces produits, notamment les huiles brutes et le gaz naturel liquéfié, grimper de façon exponentielle, contribuant à hauteur de 96,5% à l’augmentation totale des exportations. Cette situation pourrait être expliquée par le fait que la France ait cherché des alternatives suite à l’embargo frappant les importations d’hydrocarbures russes depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022.
L’impact économique de cette transformation commerciale est tout aussi impressionnant. Le Cameroun, qui affichait un déficit commercial en 2021 de 185 milliards de FCFA à l’égard de la France, a réussi à inverser la tendance pour enregistrer un excédent de 235 milliards de FCFA en 2022. Cet excédent inattendu constitue un record dans l’histoire récente des échanges entre les deux pays.
Cependant, il convient de noter que cette performance repose principalement sur les ventes d’hydrocarbures. En dehors de ce secteur, les exportations du Cameroun vers la France montrent une augmentation plus modeste, principalement soutenue par les produits agricoles, agroalimentaires, métallurgiques, et sylvicoles.