Le Président Ramaphosa soutient l’expansion des BRICS pour un ordre mondial équilibré

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a exprimé son soutien à l’extension du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) en incluant d’autres économies émergentes. Cette initiative vise à renforcer la représentation de ce bloc au sein des organes de gouvernance mondiaux, qui demeurent actuellement sous-représentés.

Dans un discours adressé à la nation le 20 août, deux jours avant le début du Sommet de l’alliance des pays émergents à Johannesburg, le président Ramaphosa a déclaré qu’un BRICS élargi rassemblerait un ensemble diversifié de nations partageant un objectif commun : établir un ordre mondial plus équilibré.

Le sommet en question, qui accueillera plus de 30 chefs d’État africains ainsi que d’autres dirigeants des pays du Sud, mettra en avant l’extension du groupe BRICS comme point central de son ordre du jour. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, sera également présent.

L’ambassadeur d’Afrique du Sud auprès du groupe BRICS, Anil Sooklal, avait annoncé le 20 juillet dernier que 22 pays avaient officiellement soumis une demande d’adhésion, parmi lesquels l’Argentine, l’Iran, l’Arabie saoudite et l’Indonésie.

Cependant, des désaccords émergent au sein du groupe existant. L’Inde et le Brésil s’opposent à la tentative de la Chine d’élargir rapidement le bloc à d’autres économies émergentes. Ces deux pays suggèrent plutôt l’accueil de nouveaux membres en tant qu’« observateurs » ou « partenaires » dans un premier temps, avant de les intégrer pleinement ultérieurement.

L’Inde a également proposé que le choix de nouveaux membres se porte sur des démocraties telles que l’Argentine et le Nigeria, plutôt que sur l’Arabie saoudite, qualifiée de « régime dynastique et autocratique » par un responsable indien cité par Bloomberg.

Depuis sa fondation en 2006, le groupe BRICS n’a accueilli qu’un seul nouveau membre, à savoir l’Afrique du Sud en 2010. En mai 2022, le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé le début d’un processus d’extension, symbolisé par la conférence virtuelle « BRICS Plus », qui a réuni des dirigeants de pays en développement tels que l’Arabie saoudite, l’Égypte, l’Indonésie, l’Argentine, le Nigeria, l’Algérie et la Thaïlande.

Actuellement, le groupe BRICS représente 42 % de la population mondiale (3,2 milliards de personnes) et environ 25 % du PIB mondial. Toutefois, ses membres ne bénéficient que de 15 % des droits de vote au sein de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).

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