Crise au Niger : les pays ouest-africains rejettent la transition proposée par les militaires

Les pays de la région ouest-africaine expriment leur désaccord face à la proposition de transition de trois ans émise par les militaires au pouvoir au Niger. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) insiste sur le rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel, tandis que la menace d’une intervention militaire plane, exacerbant les tensions. Parallèlement, la situation humanitaire se détériore, avec l’Unicef qui sonne l’alarme concernant la vulnérabilité croissante de millions d’enfants.

Les pays ouest-africains affichent une unité sans faille contre la proposition de transition formulée par les militaires ayant pris le pouvoir au Niger à la suite du coup d’État du 26 juillet. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est fermement opposée à l’idée d’une période de trois ans, jugée inacceptable. Abdel-Fatau Musah, commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cedeao, a déclaré dans une interview accordée à Al-Jazira que le rétablissement de l’ordre constitutionnel devait être la priorité, et ce, le plus rapidement possible.

Tandis que la Cedeao tente une médiation diplomatique, elle n’écarte pas la possibilité d’une intervention militaire pour rétablir le président légitime, Mohamed Bazoum. Le général Abdourahamane Tiani, à la tête du Niger depuis le coup, a répondu à cette menace en avertissant que toute agression ne serait pas prise à la légère.

La crise politique s’accompagne d’une détérioration alarmante de la situation humanitaire. L’Unicef a souligné la vulnérabilité croissante de plus de 2 millions d’enfants au Niger, aggravée par la crise politique et économique. Les prix des denrées alimentaires en hausse et la récession économique menacent d’aggraver la situation pour les familles et les ménages.

Les manifestations de soutien aux militaires au Niger, marquées par des slogans hostiles envers la Cedeao et les puissances occidentales, soulignent la complexité de la situation. Les pays occidentaux, notamment la France et les États-Unis, présents au Niger pour lutter contre les groupes djihadistes, observent avec préoccupation l’escalade des tensions dans la région.

Alors que la médiation continue, les regards restent fixés sur la possibilité d’un règlement pacifique et rapide de la crise politique au Niger. La fermeté des pays ouest-africains et la détérioration de la situation humanitaire mettent en lumière les enjeux cruciaux auxquels la région doit faire face dans les prochains mois.

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