Recul de l’indice des produits de base en CEMAC : les hydrocarbures pèsent, les agricoles soutiennent

L’Indice Composite des Cours des Produits de Base (ICCPB) exportés par les pays de la CEMAC a enregistré une baisse de 1,7% au deuxième trimestre 2023, principalement attribuée à la chute des prix des produits énergétiques. Malgré le repli continu des cours du gaz naturel et du pétrole brut, une lueur d’optimisme se profile grâce aux décisions de l’OPEP et aux performances solides des produits non énergétiques, notamment agricoles, qui maintiennent la sous-région à flot.

Entre avril et juin 2023, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) rapporte que l’ICCPB a enregistré une contraction de 1,7%, suivant la chute de 10% enregistrée au premier trimestre. La baisse est principalement attribuée à la diminution des cours des produits énergétiques tels que le gaz naturel (29% de recul) et le pétrole brut (3,1% de baisse). Ces deux secteurs constituent les piliers d’exportation de la région.

Les raisons de cette baisse sont multiples, comprenant les inquiétudes mondiales sur l’économie, l’embargo européen sur le pétrole russe, et la fin du programme de libéralisation des stocks stratégiques américains. Cependant, une perspective d’augmentation des prix se dessine grâce à l’extension des réductions de production par l’OPEP jusqu’en 2024 et à la réduction supplémentaire de l’Arabie saoudite à partir de juillet 2023.

Les produits non énergétiques, au contraire, ont affiché une hausse de 5,4% au cours du trimestre, portée par les produits agricoles (+8%), les produits forestiers (+2,6%) et ceux issus de la pêche (+1,7%). Cette tendance haussière des produits agricoles, entamée depuis le deuxième trimestre 2022, découle de l’amélioration des perspectives mondiales pour des produits tels que le sucre, le cacao, le café, le riz et la banane.

Malgré les défis liés à la volatilité des prix des produits énergétiques, la diversification vers des produits non énergétiques, notamment les produits agricoles, semble apporter une stabilité bienvenue à l’économie de la CEMAC. Alors que la sous-région navigue à travers ces fluctuations, le maintien de la croissance économique pourrait reposer sur une gestion équilibrée de ces différents secteurs.

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