L’inflation au Ghana atteint des sommets en juillet 2023 : des mesures cruciales pour stabiliser l’économie

L’économie ghanéenne fait face à un défi majeur alors que l’inflation grimpe à 43,1% en juillet 2023, marquant quatre mois consécutifs de hausse des prix alimentaires et non alimentaires. La Banque centrale intensifie les mesures pour contrôler la liquidité, le cedi, le déficit et la production, tandis que des experts appellent à une approche globale pour inverser cette tendance et préserver la stabilité économique et politique.

Dans un contexte économique tendu, le Ghana traverse une période de turbulences alors que l’inflation atteint un pic alarmant de 43,1% en juillet 2023, marquant une progression inquiétante pour le quatrième mois d’affilée. Cette situation met en lumière la nécessité de mesures urgentes pour rétablir la stabilité économique du pays.

Les chiffres sont loin des objectifs fixés par la banque centrale, avec une fourchette cible d’inflation de 6% à 10%. La pression inflationniste est particulièrement évidente dans les domaines des produits alimentaires, dont les prix ont grimpé de 55,0% en glissement annuel en juillet, et des produits non alimentaires, qui ont enregistré une inflation de 33,8%.

Les autorités financières pointent du doigt plusieurs facteurs clés, notamment l’expansion monétaire pour financer les déficits budgétaires, les coûts élevés du crédit, la dépréciation du cedi et la faible offre de biens et services. En réponse, la Banque centrale a intensifié les initiatives de resserrements monétaires, augmentant son taux directeur à plusieurs reprises pour contenir l’escalade des prix.

Pour inverser cette tendance alarmante, les experts plaident en faveur d’une approche globale. En plus du resserrement monétaire, la maîtrise du déficit budgétaire est cruciale pour limiter la création monétaire excessive et l’endettement extérieur. La promotion de la production locale, en particulier dans le secteur agricole, est essentielle pour augmenter l’offre de biens et services, réduisant ainsi la dépendance aux importations.

Parallèlement, la mise en place de subventions ciblées pour les produits de première nécessité pourrait amortir les effets sociaux de l’inflation sur les populations les plus vulnérables. Une telle mesure contribuerait à maintenir la stabilité politique dans un climat économique déjà précaire.

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