Le Japon s’allie à la Namibie pour explorer les terres rares et diversifier son approvisionnement en minerais critiques

Le Japon a récemment conclu un accord avec la Namibie en vue d’explorer conjointement des gisements de terres rares. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus vaste visant à diversifier les sources d’approvisionnement en minerais critiques, où la Chine détient actuellement une position dominante.

Le mardi 8 août, le Japon a officiellement signé un accord avec la Namibie pour entreprendre des activités d’exploration de terres rares. L’entente implique une collaboration entre l’Organisation japonaise pour la sécurité des approvisionnements en métaux et en énergies (JOGMEC) et la compagnie minière publique namibienne Epangelo. Cette collaboration a été annoncée par un responsable du ministère namibien des Mines et de l’Énergie lors de la cérémonie de signature qui s’est tenue à Windhoek. Les détails spécifiques de cet accord n’ont toutefois pas été divulgués.

Cet accord s’inscrit dans le cadre d’une tournée du ministre japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie, Yasutoshi Nishimura, en Afrique. Au cours de cette tournée, le Japon vise à explorer les opportunités d’approvisionnement en minerais critiques dans cinq pays africains riches en ressources minérales, à savoir la Namibie, la RD Congo, la Zambie, l’Angola et Madagascar.

Il est à noter que la JOGMEC avait déjà établi un partenariat avec la société minière canadienne Namibia Critical Metals en 2020 pour le développement du gisement de terres rares de Lofdal, situé dans la région nord-ouest de la Namibie.

Le Japon, tout comme les États-Unis et l’Union européenne, cherche à réduire sa dépendance à l’égard de la Chine en ce qui concerne l’approvisionnement en minerais critiques. Cette préoccupation découle des tensions géopolitiques existantes entre ces puissances occidentales et la Chine. La Chine détient actuellement une position prédominante dans la chaîne de valeur des minerais, ce qui a par le passé conduit à des situations de tensions, comme l’embargo sur les terres rares imposé par la Chine au Japon en 2010 et les menaces de priver les États-Unis de terres rares en 2019.

La Chine possède des capacités considérables dans le raffinage de minerais critiques, contrôlant une part importante du marché mondial. Selon une analyse récente de la Société américaine de géologie (Geological Society of America, GSA), la Chine raffine la majeure partie des éléments tels que le manganèse, le cobalt, le lithium, l’aluminium, les terres rares et le cuivre à l’échelle mondiale.

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