Bénin : 8,6M€ alloués par le PNUD et le FEM pour restaurer les terres dégradées dans 8 communes

Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et le Fonds mondial pour l’environnement (FEM) ont récemment alloué un montant de 8,6 millions d’euros (équivalent à 5,6 millions de francs CFA) en vue de soutenir la restauration des terres dans huit communes au Bénin. Cette initiative vise à contrer la progression du désert ainsi que la pression exercée sur les écosystèmes naturels, ces phénomènes ayant des conséquences de plus en plus préoccupantes sur les moyens de subsistance des populations locales.

Lancé sous l’appellation « Projet de Restauration et valorisation des terres dégradées et des écosystèmes forestiers pour une meilleure résilience climatique au Bénin », ce projet onusien a pour objectif premier de renforcer la préservation des écosystèmes forestiers présents dans les principales zones de production agricole. Son plan d’action comprend l’identification et la promotion de chaînes de valeur sensibles au genre et résilientes au climat, ainsi que l’amélioration de la productivité et de la compétitivité des secteurs concernés. Par ailleurs, le projet a pour ambition de faciliter la mobilisation de financements novateurs et d’encourager la participation du secteur privé, en vue de favoriser l’accès au marché et au crédit pour les agriculteurs impliqués.

La phase initiale de cette initiative conjointe entre le Pnud et le FEM sera mise en œuvre dans huit communes spécifiques, à savoir Karimama, Ségbana, Gogounou, Kouandé, Aplahoué, Klouékammè, Za-Kpota et Covè. Cette phase pilote devrait renforcer la résilience économique de ces zones, générer des opportunités d’emploi, accroître les revenus et contribuer à la sécurité alimentaire des habitants, qui sont principalement des agriculteurs. Selon les conclusions du rapport 2022 de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), environ 43 393 km2 de terres, soit 37,3 % du territoire béninois, sont identifiés comme étant dégradés.

Ces constatations sont étayées par la directrice de cabinet du ministre béninois du Cadre de vie et du Développement durable, Jeanne Adambiokou Acakpo, qui précise que 43 322 km2 du territoire national (soit également 37,3 %) affichent une faible productivité. En 2007, la perte annuelle totale des terres pour l’économie du pays était évaluée à 490 millions de dollars, ce qui correspondait à environ 8 % du produit intérieur brut (PIB).

En parallèle, il est à noter que le secteur privé, autrefois associé à la déforestation, manifeste un intérêt croissant pour la restauration des terres dégradées au Bénin. En 2022, par exemple, la branche de Bolloré Transport & Logistics, un groupe français, a contribué à la plantation de 3 000 arbres, notamment des palétuviers, dans la localité de Togbin-Adounko, située à 27 km de la capitale Porto-Novo. Cette initiative écoresponsable, selon les autorités locales, contribuera au reboisement d’un hectare de terrain marécageux dans cette zone qui abrite une dense forêt de mangroves.

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