Tensions à Niamey : manifestation pro-putschistes vire à l’émeute devant l’ambassade de France
Dimanche dernier, une foule imposante de partisans des putschistes, qui ont récemment pris le contrôle du Niger, s’est rassemblée à Niamey, scandant des slogans hostiles à la France et en faveur de la Russie. L’ambassade française a été attaquée, mettant en évidence les tensions croissantes dans la capitale nigérienne suite au coup d’État du 26 juillet.
Une importante manifestation de partisans des putschistes a eu lieu le 30 juin dans les rues de Niamey, la capitale du Niger. Suite à la séquestration du président Mohamed Bazoum par le général Abdourahamane Tiani, ces partisans se sont emparés du pouvoir. Cependant, ce rassemblement pacifique a rapidement pris une tournure violente lorsque certains manifestants ont pris pour cible l’ambassade de France.
Des cris tels que « À bas la France ! » et « Vive Poutine ! » ont retenti pendant que des drapeaux français étaient brûlés devant le bâtiment diplomatique. Par la suite, des drapeaux du Niger et de la Russie ont été accrochés sur la façade, témoignant de l’hostilité envers la France et de la recherche de nouvelles alliances.
Maman Sani, l’un des manifestants présents lors de cet événement, a déclaré avec conviction : « Le Niger nous appartient (…) nous traitons avec qui nous voulons. » Cette déclaration semble refléter le désir des manifestants de reprendre le contrôle de leur destinée et de réaffirmer leur souveraineté face à l’intervention étrangère.
Ces tensions croissantes et la manifestation violente devant l’ambassade de France soulèvent des inquiétudes quant à la stabilité du Niger après le coup d’État. La situation est surveillée de près par la communauté internationale, qui craint des répercussions régionales si l’instabilité persiste.
Il est impératif que les acteurs internationaux agissent de manière responsable et soutiennent les efforts pour restaurer la paix et la stabilité au Niger. La violence et l’hostilité envers des pays étrangers ne pourront qu’aggraver la situation et entraver les efforts de réconciliation nationale.
Dans cette période critique, il est essentiel que les dirigeants du Niger et les acteurs internationaux s’engagent dans un dialogue constructif pour éviter une escalade des tensions et travailler ensemble à bâtir un avenir pacifique et prospère pour le peuple nigérien.