Sanctions américaines contre des responsables maliens liés au groupe paramilitaire russe Wagner

Les États-Unis prennent des mesures contre trois hauts responsables maliens accusés d’avoir facilité les activités malveillantes de Wagner au Mali, tandis que le nombre de victimes civiles connait une augmentation alarmante.

Les États-Unis ont annoncé des sanctions économiques ciblant trois hauts responsables maliens, dont le ministre de la Défense, pour leur rôle présumé dans le soutien et l’expansion des activités du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali. Cette mesure intervient alors que le nombre de victimes civiles dans la région a augmenté de manière spectaculaire, enregistrant une hausse de 278 % depuis l’arrivée de la milice russe dans le pays en décembre 2021.

Les trois responsables visés par les sanctions sont le ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, le chef d’état-major de l’armée de l’air, le colonel Alou Boi Diarra, et le chef d’état-major adjoint, le lieutenant-colonel Adama Bagayoko. Leurs avoirs aux États-Unis sont gelés et ils sont désormais interdits de toute transaction avec des personnes ou des entreprises américaines.

Selon le Trésor américain, des preuves solides démontrent que ces hauts gradés maliens ont joué un rôle actif dans le soutien des activités malveillantes du groupe Wagner au Mali. Brian Nelson, sous-secrétaire au Trésor en charge du terrorisme et du renseignement financier, a déclaré que ces responsables ont non seulement rendu leur peuple vulnérable aux actions déstabilisatrices du groupe Wagner, mais ont également facilité l’exploitation des ressources souveraines du Mali au profit des opérations du groupe en Ukraine.

Les États-Unis avaient déjà pris des mesures similaires fin mai, en sanctionnant le responsable du groupe Wagner au Mali, Ivan Alexander Maslov, ainsi que deux hauts gradés de l’armée malienne, impliqués dans des violations des droits humains lors du massacre de Moura, où plus de 500 personnes ont perdu la vie en mars 2022, selon le bureau des droits de l’homme des Nations unies.

Dans une vidéo récente, le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, avait annoncé que le groupe paramilitaire concentrerait ses activités en Afrique après une rébellion avortée contre le pouvoir russe en juin dernier. Ces sanctions marquent une escalade dans la réponse internationale à l’influence grandissante de Wagner au Mali, tout en soulignant l’engagement des États-Unis à lutter contre les violations des droits humains et les activités déstabilisatrices dans la région. Leur impact sur la situation au Mali reste à surveiller de près, alors que la stabilité et la sécurité de la région restent fragiles face aux défis persistants.

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