Le Cameroun renforce sa capacité énergétique grâce au barrage de Nachtigal

Le groupement de construction-réalisation du génie civil du barrage hydroélectrique de Nachtigal, dirigé par NGE, a récemment franchi deux étapes clés après près de quatre ans de travail. Ces étapes comprennent la finalisation des tests d’étanchéité du canal d’amenée et la mise en eau du barrage, qui marquent le début imminent de la production d’électricité. Le barrage de Nachtigal est un projet hydroélectrique majeur qui ajoutera 420 MW d’énergie verte à la capacité de production électrique du Cameroun, soit environ un tiers de plus. Il est construit sur la Sanaga, le plus grand fleuve du Cameroun, situé à 65 km au nord-est de Yaoundé, avec un débit quatre fois supérieur à celui de la Seine à Paris. Le barrage de Nachtigal est le deuxième plus grand ouvrage hydroélectrique du continent africain, mesurant 1,5 km de long sur 14 mètres de haut, avec un canal d’amenée de 3,3 km de longueur. Le coût total du barrage est estimé à 1,2 milliard d’euros.

Depuis 2019, NGE, en collaboration avec ses partenaires BESIX, SGTM et le sous-traitant Tractebel, a réalisé des études et construit trois principaux ouvrages sur le site du barrage de Nachtigal. Il s’agit d’un barrage principal composé de 120 000 m3 de BCR (béton compacté roulé) et de 24 000 m3 de béton conventionnel, formant une digue de 1,5 km de long ; d’un canal étanche de 3,3 km de long et d’une capacité de 980 m3/s, utilisé pour créer une chute d’eau qui alimente les turbines ; et des travaux de génie civil pour la centrale de production hydroélectrique, construite en partie avec des bétons à haute résistance mécanique capables de résister à l’exposition aux eaux pures de la Sanaga.

Les tests d’étanchéité du canal ont été menés avec succès en utilisant des couches bitumineuses appliquées par une machine développée par NGE, appelée « poutre à enrobés ». Cette machine, d’un poids de 130 tonnes, a été spécialement conçue pour le barrage de Nachtigal et est capable d’appliquer les enrobés sur une largeur de 35 mètres et sur des pentes de 50 %, réduisant ainsi le nombre de joints et assurant une étanchéité optimale. Il s’agit d’une première mondiale.

La mise en eau du barrage le 18 juillet 2023 est une étape cruciale, car elle crée le réservoir d’eau qui sera utilisé dans le canal d’amenée pour actionner les sept groupes de turbines produisant de l’électricité. Le réservoir de Nachtigal, d’une superficie de 421 hectares, a une capacité de stockage totale de 27,8 millions de mètres cubes. Cette mise en eau permettra la mise en service du premier groupe de turbines prévue pour la fin de l’année 2023.

Selon Orso Vesperini, Directeur Général Délégué de NGE responsable du pôle international, le barrage Nachtigal représente la mission essentielle de NGE, qui consiste à construire ensemble des ouvrages qui apportent un changement positif et dont nous sommes fiers. Ce projet hydroélectrique de référence en Afrique produira une énergie verte tout en minimisant les impacts sur l’environnement. Sa réalisation a nécessité la collaboration de 3000 collaborateurs hautement motivés et l’expertise de plusieurs domaines de conception et de construction. Malgré les difficultés rencontrées, telles que la crise sanitaire du Covid, les restrictions de transport maritime et les conséquences de la guerre en Ukraine sur les approvisionnements, NGE, en partenariat avec SGTM et BESIX, a relevé ces défis grâce au soutien continu du maître d’ouvrage, EDF. Ce projet se conclut par l’une des plus remarquables réalisations du groupe à l’échelle internationale, avec des conditions de travail et des résultats en matière de sécurité qui répondent pleinement aux exigences.

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