Rwanda : la Rema fait 10 recommandations pour la réduction de la pollution au mercure

Le Rwanda intensifie ses efforts pour lutter contre la pollution au mercure, un problème qui affecte l’environnement et la santé humaine. Selon un récent rapport de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema), le pays rejette chaque année 19 558,85 kilogrammes de mercure dans l’air, l’eau et le sol. Ce constat a été établi après une série de visites sur le terrain (68) effectuées dans le cadre de l’évaluation initiale de Minamata (MIA).

Le rapport souligne que certains secteurs, tels que l’extraction artisanale et à petite échelle de l’or, la santé, les technologies de l’information et de la communication (TIC), les transports, l’eau et l’économie informelle, utilisent davantage de mercure et doivent donc être considérés comme prioritaires pour réduire son utilisation. De plus, des activités telles que la production de ciment, de pâte à papier et de papier, de chaux et d’agrégats légers, ainsi que l’incinération et le brûlage des déchets, contribuent également à la pollution au mercure.

La Rema propose plusieurs solutions pour réduire ces risques. Il est essentiel de renforcer les capacités des industries impliquées dans la transformation de l’or, ainsi que des autorités réglementaires, afin de protéger les travailleurs et les communautés contre l’exposition au mercure. De plus, il est nécessaire d’améliorer la gestion des déchets solides et des eaux usées, de réduire l’exposition des groupes vulnérables tels que les femmes en âge de procréer, les femmes enceintes et les enfants, et de développer et d’utiliser des technologies sûres pour manipuler, stocker et éliminer les sous-produits du mercure.

La mobilisation de fonds pour soutenir l’innovation dans le traitement du mercure est également recommandée. La Rema bénéficiera du soutien financier du Fonds vert pour le Rwanda (Fonerwa) pour développer des projets visant à lutter contre la pollution au mercure et à remplacer les procédés et produits contenant du mercure. Des partenariats avec des organisations non gouvernementales (ONG) seront également formés pour mettre en place des programmes de petites subventions.

La démarche de la Rema s’inscrit dans le cadre de la convention de Minamata, qui encourage une réduction progressive de l’utilisation du mercure dans des secteurs industriels clés. En suivant ces recommandations, le Rwanda espère protéger l’environnement et la santé de sa population tout en contribuant à un avenir plus durable.