La nationalité française d’Andry Rajoelina contestée : une plainte déposée contre le président malgache

Une plainte a été déposée contre le président malgache, Andry Rajoelina, remettant en question sa nationalité française et sa légitimité à occuper la fonction présidentielle. Les accusations portées contre lui pourraient entraîner des conséquences politiques majeures, notamment sa possible déchéance et son inéligibilité aux prochaines élections présidentielles prévues en novembre. Les débats juridiques autour de cette affaire promettent d’être intenses, alors que les plaignants affirment que l’immunité présidentielle ne peut pas protéger Rajoelina de ces accusations.

Dans une tentative de remettre en cause la nationalité malgache du président, l’Association pour le droit et le développement de Madagascar (ADM) a déposé une plainte pour « faux et usage de faux, espionnage et atteinte à la sûreté extérieure de l’État ». Cette plainte s’appuie sur la naturalisation française d’Andry Rajoelina en 2014, affirmant qu’il n’était plus éligible à la présidence lors de son élection en 2018. La divulgation récente du décret de naturalisation par des sources anonymes a déclenché une crise politique, dont les retombées restent incertaines.

Le tribunal de première instance d’Antananarivo devra d’abord statuer sur la nationalité de Rajoelina, en vertu de l’article 42 controversé de la Constitution malgache, qui stipule que tout citoyen majeur perd sa nationalité malgache s’il acquiert volontairement une nationalité étrangère. Fanirisoa Ernaivo, ancienne magistrate et présidente de l’ADM, affirme que l’immunité présidentielle ne peut être invoquée, car Rajoelina n’était pas de nationalité malgache lors de son élection. Selon elle, il est simplement un citoyen ordinaire.

L’entourage du président rejette catégoriquement les accusations, déclarant que la plainte est irrecevable, car il n’est pas possible de saisir directement la justice pour contester la nationalité d’une personne. Selon Romy Voos Andrianarisoa, directrice de cabinet de Rajoelina, cette affaire est une manœuvre de déstabilisation de la part d’acteurs politiques craignant une confrontation électorale. Elle souligne également que cette attaque est une admission tacite de l’incapacité à remettre en cause le bilan du président.

Cette affaire risque de secouer davantage le paysage politique malgache, alimentant les débats juridiques et politiques sur la nationalité de Rajoelina et sa capacité à exercer ses fonctions présidentielles. Les prochains jours seront déterminants pour la suite des événements, alors que la justice se penchera sur cette affaire complexe aux implications politiques majeures.

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