La mine d’uranium d’Azelik au Niger prête à redémarrer ses activités après 9 ans de fermeture

Après une période de neuf ans d’inactivité, la mine d’uranium d’Azelik, située dans le Nord du Niger, se prépare à reprendre ses activités. Une signature de protocole d’accord, survenue ce 28 juin, entre Xing Yongguo, PDG de la Compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC), et Ousseini Hadizatou Yacouba, ministre nigérienne des Mines, marque le début de cette nouvelle ère pour la Société des mines d’Azelik (SOMINA).

Ce nouvel accord insufflera un nouvel élan à la Société minière, qui avait suspendu ses activités il y a neuf ans. Le protocole d’accord comprend divers engagements, tels qu’une étude de faisabilité de la reprise de SOMINA, le renforcement des capacités du personnel du ministère des Mines et le projet électro-nucléaire axé sur la production d’électricité à partir de l’uranium. Ces informations ont été communiquées dans une note d’information publiée le 28 juin. « Aujourd’hui, nous avons, toutes les deux parties, manifesté notre intérêt à analyser la situation de cette société et examiner ensemble les modalités de sa reprise… C’est vrai qu’il y a du travail à faire, et ce travail vous vous êtes engagés à regarder d’ici la fin de l’année, les modalités de le faire en faisant des analyses techniques et administratives, » a déclaré la ministre des Mines, selon des sources locales.

Il convient de souligner que cette reprise des activités de SOMINA s’inscrit dans la lignée du retour annoncé en mai dernier d’Orano (anciennement Areva), le géant français de l’uranium, pour une « nouvelle phase » d’exploitation de la mine d’uranium d’Imouraren. Celle-ci est présentée comme l’un des plus importants gisements mondiaux, avec une réserve estimée à 200 000 tonnes.

L’uranium apparaît de plus en plus comme une ressource stratégique pour les puissances européennes et asiatiques, notamment en raison du contexte de la crise russo-ukrainienne, qui a entraîné une flambée des prix du gaz à l’échelle internationale.