Drame de Melilla : Amnesty International accuse l’Espagne et le Maroc de camouflage

Des dizaines de migrants et réfugiés sont morts lors d’une tentative massive de franchissement frontalier à Melilla, une enclave espagnole en Afrique du Nord. Amnesty International accuse l’Espagne et le Maroc de dissimulation et de négligence face à cette tragédie. Un an après le carnage, les autorités des deux pays refusent de reconnaître leur responsabilité et entravent les démarches visant à établir la vérité.

Selon Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, les autorités espagnoles et marocaines non seulement nient leur implication, mais elles ont également négligé de rapatrier les dépouilles des victimes. De plus, elles n’ont pas fourni une liste exhaustive des personnes décédées ni la cause exacte de leurs décès. Cette attitude entrave la justice et empêche les familles des victimes de faire leur deuil.

En juin 2022, environ 2 000 migrants et réfugiés originaires d’Afrique subsaharienne ont tenté de pénétrer à Melilla. Malheureusement, au moins 37 d’entre eux ont perdu la vie, et 76 autres sont toujours portés disparus, selon Amnesty International. Cette tentative désespérée illustre la situation critique à laquelle sont confrontés de nombreux individus qui cherchent à fuir les conflits, la pauvreté et les persécutions dans leur pays d’origine.

Le parquet espagnol a ouvert une enquête sur l’incident, mais aucun officier n’a été inculpé, car on prétend qu’ils n’étaient pas informés des événements. Cette réponse judiciaire insuffisante suscite l’indignation de nombreux défenseurs des droits de l’homme, qui estiment qu’une enquête plus approfondie est nécessaire pour établir la vérité et garantir que les responsables soient tenus pour compte.

Face à ces accusations, des élus ont rejeté la proposition de mener une enquête parlementaire sur l’affaire. Cette attitude renforce les inquiétudes concernant la volonté politique de faire toute la lumière sur cette tragédie et d’assurer la justice pour les victimes et leurs familles. De leur côté, les autorités marocaines ont refusé de commenter ces accusations, ce qui soulève des interrogations sur leur rôle et leur coopération dans l’enquête.

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