Madagascar reçoit un crédit de 100 millions $ de la Banque mondiale pour stimuler la croissance inclusive et résiliente

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé un crédit de 100 millions de dollars en faveur de Madagascar. Cette opération vise à soutenir les réformes nécessaires pour libérer les moteurs d’une croissance inclusive et résiliente dans le pays.

 

Le crédit approuvé par la Banque mondiale marque le début d’une série programmatique de trois opérations d’appui aux politiques de développement (DPO). Le premier pilier de cette initiative vise à renforcer la gouvernance et les cadres macro-budgétaires en mettant en place une gestion fiscale adaptée au contexte climatique et une gestion décentralisée. Le deuxième pilier se concentre sur l’amélioration de l’environnement propice aux investissements et la mise en œuvre de réformes structurelles dans les secteurs d’infrastructure essentiels, tels que l’exploitation minière, l’énergie et la connectivité numérique.

Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar, souligne l’importance de ces réformes pour améliorer le niveau de vie et réduire la pauvreté dans le pays. Elle déclare : « Grâce à ce programme, le gouvernement a pris les premières mesures pour mettre en œuvre des réformes attendues depuis longtemps, améliorant ainsi la compétitivité et la transparence dans le secteur minier, tout en favorisant les secteurs de croissance tels que l’énergie et le numérique. Le maintien de ces réformes dans le temps permettra au pays de sortir du piège de la pauvreté ».

Cette opération est étroitement liée au Cadre de partenariat-pays récemment approuvé pour Madagascar, qui met l’accent sur la mobilisation d’investissements productifs pour accélérer la transformation économique. Les mesures de réforme soutenues par le DPO font écho aux priorités du gouvernement, telles que le soutien à la compagnie nationale d’électricité JIRAMA dans la transition vers les énergies renouvelables, la levée de la suspension des mouvements de permis miniers et des exportations d’or, ainsi que l’encouragement des investissements compétitifs dans l’infrastructure numérique.

Les experts de la Banque mondiale à Madagascar, Jean-Pascal N. Nganou, économiste principal, et Ibrahim Elghandour, spécialiste du secteur public, soulignent l’importance de cette opération pour promouvoir la transparence, renforcer la résilience économique et favoriser une croissance inclusive. Ils soulignent également la collaboration étroite avec d’autres programmes de développement, en particulier le Fonds monétaire international (FMI), pour soutenir les réformes nécessaires dans les domaines de la gouvernance, de la gestion macroéconomique et de l’énergie, complétant ainsi les initiatives de la Facilité élargie de crédit du FMI.

Le gouvernement malgache s’efforce depuis des décennies de surmonter les défis liés à une faible croissance économique et une pauvreté généralisée. Les problèmes persistants de gouvernance, la lente accumulation du capital humain et physique, ainsi que les progrès économiques limités ont entravé le développement du pays. De plus, Madagascar est fortement touché par les effets du changement climatique, avec une exposition accrue aux risques tels que les cyclones, les sécheresses et les inondations. La pandémie de COVID-19 a également aggravé ces défis.

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