La plupart des pays visant le net zéro n’y parviendront pas (étude)

Une nouvelle étude scientifique souligne que la plupart des engagements des gouvernements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre manquent de crédibilité, ce qui pourrait conduire à un réchauffement climatique catastrophique d’ici la fin du siècle. Les plans nets zéro de près de trois douzaines de pays, dont la Chine et les États-Unis, sont jugés peu susceptibles d’être atteints, selon les chercheurs.

 

Une nouvelle évaluation scientifique des engagements pris par les gouvernements pour éliminer les émissions de gaz à effet de serre révèle des lacunes préoccupantes. Selon une étude publiée dans Science, environ 90% des plans nets zéro de près de trois douzaines de pays ont peu de chances d’être atteints. Cette constatation met le monde sur la voie d’un réchauffement climatique catastrophique d’ici la fin du siècle.

Parmi les pays qui accusent du retard dans leurs engagements figurent l’Inde, l’Australie, le Brésil, l’Indonésie, l’Afrique du Sud et les Émirats arabes unis, qui accueilleront le prochain sommet des Nations Unies sur le climat. Même les deux principaux émetteurs mondiaux, la Chine et les États-Unis, sont classés dans la catégorie inférieure en termes de crédibilité de leurs engagements.

Joeri Rogelj, professeur de sciences du climat à l’Imperial College de Londres et auteur principal de l’étude, souligne que les objectifs à court terme ne suffisent pas. Il insiste sur la nécessité de planifier dès maintenant des mesures à long terme pour parvenir à des résultats concrets. Selon lui, de nombreux pays n’ont pas encore transformé leurs promesses en actions tangibles.

Seuls trois pays, à savoir la Nouvelle-Zélande, l’Union européenne et le Royaume-Uni, ont obtenu une catégorie de confiance élevée dans cette évaluation. Cependant, ces pays ne sont pas exemptés de défis majeurs. Bien que le secteur européen de l’énergie ait réalisé des progrès significatifs dans la réduction des émissions, la pollution par le carbone persiste dans les secteurs agricole et industriel.

Les conséquences du réchauffement climatique causé par les émissions de gaz à effet de serre sont déjà perceptibles, avec une augmentation d’environ 1,2 °C de la température mondiale depuis l’époque préindustrielle. Les événements météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur, les incendies de forêt et les cyclones, se sont intensifiés et ont provoqué des pertes humaines considérables. Selon l’étude, les températures augmenteront entre 1,7 °C et 3 °C d’ici 2100, même dans le scénario le plus optimiste.

 

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