Tchad : Les syndicats déclenchent une grève pour protester contre la rareté du carburant

Le pays est confronté depuis plusieurs semaines à une pénurie d’essence et de gasoil. Les entreprises ont du mal à travailler normalement et fustigent l’inaction du gouvernement.

La tension monte au Tchad. Plusieurs secteurs d’activités sont actuellement paralysés par une grève générale lancée par plusieurs syndicats à travers le pays. Des manifestants sont sortis aujourd’hui dans les rues de la capitale N’Djamena pour exprimer leur mécontentement.

Les associations menant la grève sont entre autres la Confédération indépendante des syndicats du Tchad (CIST), le Syndicat des enseignants du Tchad (SET) et le Patronat de la presse tchadienne. Elles dénoncent l’indisponibilité du carburant dans les stations-services. « La situation sociale perdure, la rareté de l’essence, du gasoil, du gaz butane entrainant une inflation galopante » déplore la CIST dans un communiqué.

Les entreprises ont du mal à tourner. « Les radios et les organes de presse écrite sont dans le noir » fustige l’Union des radios privées du Tchad. Plusieurs organes de presse ont suspendu leurs activités pour 48 heures à compter de ce lundi 8 mai.

D’après le ministère de l’Énergie, le manque de carburant est dû à la maintenance de la raffinerie de Djarmaya. Le Premier ministre de la transition, Saleh Kebzabo, s’est rendu sur le site de la raffinerie le week-end dernier. Il dit avoir « insisté pour que la fin des travaux de maintenance de la raffinerie de Djarmaya soit accélérée » afin « d’abréger la souffrance de la population ».