Des pays africains veulent échanger leur dette extérieure contre des engagements climatiques

L’Afrique est la plus grande victime des conséquences du changement climatique malgré sa faible contribution aux émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Les États les plus touchés par les ravages climatiques dans la région souffrent parallèlement d’un surendettement. Ils se trouvent ainsi confrontés à un double défi financier qu’il leur est difficile de lever.

Des pays africains projettent d’échanger leur dette extérieure contre des engagements climatiques. Ils veulent consacrer plus d’investissements à l’atténuation et à l’adaptation pour bénéficier en contrepartie d’une réduction de leur dette. Ce sujet à fait l’objet d’intenses discussions lors de la réunion des ministres africains des Finances à Addis-Abeba (Éthiopie).

Les nations africaines sont confrontées aux conséquences dévastatrices du changement climatique. La région orientale du continent connait actuellement la pire sécheresse de ces 40 dernières années. La production agricole a fortement chuté et des milliers de personnes meurent de faim et de manque d’eau.
En Afrique australe, les pays sont frappés par des cyclones et des tempêtes qui ravagent les infrastructures et ébranlent les moyens de subsistance des peuples.

Le dernier cyclone, Freddy, a fait des centaines de morts et des milliers de déplacés. « Ce que je demande chaque jour et chaque heure, c’est où trouver l’argent pour protéger nos peuples des catastrophes climatiques » a déclaré le ministre égyptien des Finances, Mohamed Maait.

En effet, ces pays africains confrontés aux effets du réchauffement climatique font également face à un surendettement vis-à-vis de leurs partenaires étrangers. La situation est telle qu’ils ne peuvent pas à la fois assurer le service de leur dette tout en investissant dans la lutte contre le changement climatique.
En Égypte et dans d’autres pays africains, l’État consacre jusqu’à 17 % de ses dépenses annuelles au remboursement de la dette. Il dédie dans le même temps jusqu’à 9 % de son Budget annuel à la gestion climatique. Le fardeau est lourd pour un continent qui ne contribue qu’à 4 % des émissions mondiales de GES mais qui demeure la plus grande victime du changement climatique.

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