Le Kenya veut lier son système d’impôts aux plateformes Mobile Money

Le gouvernement ambitionne d’augmenter ses recettes fiscales au cours de la nouvelle année budgétaire. L’objectif étant de réduire les emprunts et le déficit budgétaire.

Le Kenya projette de lier son système de perception d’impôts aux plateformes financières mobiles du pays. Le projet a été annoncé par le ministère des Finances et devrait permettre à l’État d’augmenter ses recettes fiscales. Le régime actuel cherche en effet à booster la mobilisation des impôts de 17% en 2023/2024. L’objectif étant d’atteindre 20,7 milliards $ de revenus fiscaux à la fin du nouvel exercice budgétaire qui commence en juillet 2023.

En liant son système fiscal au Mobile Money, le gouvernement entend prélever des taxes sur les transactions financières numériques et traquer les contribuables qui ne payent pas leurs impôts. Selon le président de la République, William Ruto, « il n’y a que 7 millions de personnes qui ont des numéros d’identification fiscale dans le pays. Dans le même temps, M-Pesa de Safaricom compte 30 millions de clients enregistrés qui effectuent des milliards (de shillings) de transactions quotidiennes ».

La perception des impôts via les plateformes financières mobiles aidera le Kenya à réduire ses emprunts d’au moins 1% du PIB. Elle favorisera également la chute du déficit budgétaire à 4,3% du PIB en 2023/2024 puis à 3,6% en 2026/2027 contre 5,8% actuellement.

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