Éditorial : La riposte nauséabonde de la presse française pour sauver le grand Blanc du Gabon

Au mépris de la souveraineté du système judiciaire Gabonais, plusieurs médias français alimentés par des diplomates en poste au Gabon et un cabinet d’avocat sont vent debout contre les autorités gabonaises. En cause la détention de Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet du Président du Gabon.

Il ne se passe plus une journée sans qu’un média français écrive sur l’affaire de l’ancien patron de l’AJEV donnant des leçons de morale sur les conditions de détention de ce dernier et appuyant le fait que celui qui déclarait publiquement être gabonais de naissance était un Français. Largement appuyés par les seules déclarations et « informations » des avocats de « BLA », ces médias continuent de colporter une image erronée et partisane du Gabon sous relents d’une bien-pensante colonialiste. La dernière sortie du « Journal du Dimanche » fait notamment état de l’emprisonnement injustifié d’un citoyen français et de conditions de détention inhumaines.

Il apparaît que pour certains médias, la vérification journalistique ne s’applique pas pour les pays « sous-développés » sinon ces journalistes auraient vu que l’intéressé a été condamné à cinq ans de prison en octobre 2021 pour « faux et usage de faux ». Une information que même un enfant de 5 ans trouveraient en tapant le nom de l’intéressé sur un moteur de recherche.

Pour ce qui est des conditions de détention, ces médias feraient mieux de balayer devant leurs portes car le pays démocratique dans lequel ils vivent est rappelé à l’ordre par le conseil européen des droits de l’homme chaque année sur ce sujet. Lors du dernier conseil, le conseil européen était revenu sur les « traitements dégradants » que subissaient plusieurs dizaines de détenus dans les prisons françaises.

Alors plutôt que de relayer bêtement et aveuglément les fantasmes de leurs amis avocats, dont trahir le secret de l’instruction pour pervertir la vérité est devenu un sport national, certains journalistes devraient retourner à leurs chères études et revoir la base de leur métier qui est la vérification des faits. Non seulement par professionnalisme mais aussi par respect pour les pays salis, même s’ils ne les considèrent que comme « des républiques bananières ».

 

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