L’industrie cinématographique contribue de 5 milliards $ au PIB africain

L’industrie cinématographique rapporte 5 milliards $ à l’économie africaine. Elle emploie près de 5 millions de personnes sur le continent. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) estime toutefois que le potentiel économique de ce secteur reste largement inexploité en Afrique. Dans son nouveau rapport, l’institution onusienne indique que l’industrie cinématographique pourrait rapporter jusqu’à 20 milliards $ au PIB africain. Elle pourrait aussi créer plus de 20 millions d’emplois.

L’un des problèmes du secteur est lié au piratage. Il « représente 50 % à plus de 75 % des revenus des industries cinématographiques et audiovisuelles ». Le manque de soutien financier des Etats constitue également une autre entrave à l’essor de l’industrie. Juste 19 pays africains sur 54 apportent une aide aux cinéastes selon le rapport. L’Afrique est le continent détenant le moins d’écrans par habitant selon l’institution. Il faut ajouter à ce dernier obstacle, le manque de liberté d’expression. La résolution de tous ces problèmes permettra à l’Afrique de pleinement profiter de son industrie cinématographique.

La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a appelé à un renforcement de la coopération internationale. L’objectif, selon elle, est de « permettre à tous les pays (…) de développer des industries culturelles, créatives, viables et compétitives ». Un accent particulier sera mis sur les pays en développement, a-t-elle précisé. Les films sont des biens « qui nécessitent un soutien et des investissements publics » défend Azoulay.