Afrique subsaharienne : Les investissements privés dans les infrastructures baissent de 66% en moins d’une décennie
Le volume de financement des projets infrastructurels par le secteur privé en Afrique subsaharienne tend progressivement vers le néant. Les investissements privés dans ledit secteur ont régressé de 66,66% en 7 années. Ceux-ci sont passés de 15 milliards de dollars en 2012 à 5 milliards USD en 2019. C’est ce qui ressort des chiffres récemment publiés par le Fonds monétaire international (FMI).
Sur la même période, les investissements privés dans les domaines confondus des routes, de l’électricité et du social, ont diminué de 58,33% à 20 milliards USD. Le FMI a déclaré dans une récente étude que les investissements privés dans les domaines ci-dessus cités pourraient pourtant s’établir à 50 milliards USD par an. Cela fait pratiquement 3% du PIB de l’Afrique subsaharienne en 2020.
Les risques de baisse des investissements privés auxquels s’exposent les Etats d’Afrique subsaharienne sont de trois ordres selon le FMI. Premièrement, l’institution révèle que le nombre de projets réellement prêts pour investissement est bas. Ce qui ne suscite pas vraiment l’intérêt des investisseurs. Le second risque qui semble d’ailleurs être le plus important est lié aux monnaies des pays africains. Ces dernières sont plus sujettes à un risque permanent de dépréciation face au Dollar. C’est un risque qui pourrait faire perdre des bénéfices aux investisseurs privés étrangers.
Le troisième risque est lié au sous-développement et à l’étroitesse des marchés financiers d’Afrique qui compliquent l’émission de parts dans un investissement en Afrique. Les investisseurs arrivent difficilement à vendre leurs participations dans un projet africain. Le FMI recommande donc aux pays africains de résoudre les différents problèmes que posent ces risques. Ils doivent aussi améliorer, de façon profonde, leur climat d’affaires. Des solutions qui leur permettront d’attirer plus d’investisseurs privés étrangers pour la réalisation de leurs projets.