Tanzanie : La nouvelle présidente Hassan renonce à la politique de son prédécesseur aux plans sanitaire et bilatéral

La nouvelle présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan ne compte pas diriger le pays suivant la manière controversée de faire de son prédécesseur John Magufuli. Elle a décidé de changer la politique développée par ce dernier aux plans sanitaire et bilatéral. Une politique souvent jugée d’extrémiste. « Nous ne pouvons pas nous isoler du reste du monde comme une île » a déclaré Samia Suluhu Hassan dans une allocution sur la télévision publique TBC1.

La nouvelle présidente tanzanienne ne compte pas rester incrédule et sceptique au sujet de la pandémie de Covid-19. Elle a annoncé la mise en place d’un groupe d’experts qui la conseillera de façon objective et réaliste sur la manière de freiner la propagation du coronavirus. « Nous ne pouvons pas tout accepter de l’étranger, mais nous ne pouvons pas non plus tout rejeter » déclare la première autorité tanzanienne. Elle déplore ainsi les mesures préconisées par son prédécesseur pour lutter contre la pandémie. Magufuli qui refusait tout vaccin extérieur demandait aux populations de ne pas porter de masques mais de prier et d’utiliser la vapeur pour se soigner. Une décision radicale qui a empêché le suivi de la progression du vaccin dans le pays alors que plusieurs patients arrivent dans les hôpitaux avec des symptômes de la maladie. La nouvelle présidente a déclaré que la Tanzanie reprendrait la publication de ses données sanitaires qui avait été suspendue depuis mai 2020. Elle précise que son administration répondra à la pandémie en se fondant sur la science.

Les relations bilatérales entre la Tanzanie et d’autres puissants pays tels que les Etats-Unis se sont tendues sous l’administration de Magufuli. Cela est dû à la répression des opposants au régime, aux restrictions de libertés civiles et la réélection contestée de Magufuli en 2020. La présidente Hassan veut maintenant améliorer les relations de la Tanzanie avec la communauté internationale. Elle a nommé à cet effet, une nouvelle ministre des Affaires Etrangères, Liberata Mulamula. Contrairement à Magufuli, Hassan ne veut pas se montrer « musclée face aux investisseurs ».

La nouvelle présidente a aussi instruit son administration de régler les différends fiscaux miniers en cours. Elle a demandé de réduire les formalités administratives pour accélérer le développement des projets de nickel et d’hélium. Elle a enjoint son administration pour que les interdictions imposées par Magufuli aux chaines de télévision et d’autres médias en ligne soient toutes levées pour une meilleure liberté de presse. D’après le média d’information américaine Bloomberg, les chefs de l’opposition ont salué la politique engagée par la nouvelle présidente Hassan.

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