L’ONU offre 15 millions USD au Cerf en riposte contre la résurgence du virus Ebola en RDC et en Guinée

Suite à la résurgence de la maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo et en Guinée, l’Organisation des Nations Unies a décidé d’apporter son soutien pour la riposte contre l’épidémie. Le mercredi 17 février, le secrétaire général adjoint de l’Onu aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock a annoncé l’allocation d’une somme de 15 millions de dollars au Fonds central d’intervention d’urgence (Cerf) pour aider la RDC et la Guinée à faire face au virus. « Les acteurs humanitaires se mobilisent pour soutenir la riposte en réhabilitant notamment des centres de traitement et en intensifiant les activités de surveillance pour identifier au plus vite tout nouveau cas ainsi que les potentiels contacts des malades », déclare Marc Lowcock dans un communiqué cité par Financial Afrik.

En RDC, le virus avait resurgi dans le Nord-Kivu sur le territoire de Butembo qui « était l’un des épicentres de la précédente épidémie d’Ebola dans l’Est de la RDC » selon l’OMS. Une femme présentant des « signes atypiques » s’était rendue le 1er février dans un centre de santé de la zone. Elle avait malheureusement succombé le 3 février avant que les résultats de l’analyse de son sang ne révèlent qu’elle souffrait de la maladie à virus Ebola. L’OMS a alors dépêché des épidémiologistes sur les lieux pour mener des enquêtes. Des dizaines de personnes ont été identifiées (d’avoir été en contact avec la victime) et les sites visités par la défunte ont été désinfectés. La dernière épidémie d’Ebola dans cette zone avait causé la mort de 55 personnes sur 130 infectées.

En Guinée, c’est dans la région de Gouéké qu’une infirmière est décédée du virus en fin janvier. Des personnes ayant participé à son enterrement ont alors présenté des symptômes du virus et quatre d’entre elles sont déjà mortes. Le gouvernement a procédé à l’isolement des autres cas et à l’identification des villages dans lesquels habitent tous ceux qui ont participé à l’enterrement. L’OMS compte « déployer rapidement les capacités nécessaires pour appuyer la Guinée », a déclaré le professeur Alfred George Ki-Zerbo, le représentant à Conakry de l’agence de l’ONU. Le docteur Sakoba Keïta, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS) a quant à lui annoncé qu’ils utiliseront l’ « arme fatale qu’est la vaccination » qui « existe et est à portée de main à Genève (OMS)».

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