FMI : Le Nigéria devra créer 5 millions d’emplois chaque année durant la prochaine décennie pour stopper la progression du taux de chômage

Le pays le plus peuplé d’Afrique devra créer 5 millions d’emplois par an sur les dix années à venir afin de freiner la progression du taux de chômage. C’est ce qui ressort du document publié par les experts du Fonds monétaire international (FMI) sur la situation économique de l’Etat fédéral du Nigéria. Il s’agit là d’un défi à relever pour arrêter la hausse du taux de chômage dans le pays.

D’après les perspectives économique du Nigéria établies par la Banque Africaine de Développement (BAD), le taux de chômage a connu un bond de près de dix points entre 2016 et 2018 au Nigéria. Une situation qui s’aggrave encore plus maintenant que la pandémie de la Covid-19 sévit dans les pays du monde en restreignant les heures de travail et en causant des pertes massives d’emplois. L’institution financière recommande au pays de fournir davantage d’efforts pour offrir plus d’opportunités d’emplois aux jeunes.

Par ailleurs, le FMI invite l’Etat fédéral du Nigéria à mettre en place des réformes économiques pour diversifier les sources de revenus de son économie qui dépend majoritairement de ses exportations de produits pétroliers. En 2020, l’économie nigériane a enregistré une récession de 4,2% alors qu’elle avait progressé de 2,2% l’année précédente. Une situation qui est notamment due à la crise pétrolière entraînée par la Covid-19.

Le pays devra améliorer la mobilisation de ses ressources intérieures et favoriser l’essor des investissements dans les secteurs-clés de l’économie. Le FMI appelle aussi les autorités fédérales à augmenter d’ici 2025, le taux de la TVA à la hauteur de la moyenne observée dans les pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui est de 15%. Et pour cause, « une grande partie des recettes est consacrées au paiement du service de la dette publique du pays, ce qui laisse une marge budgétaire insuffisante pour les dépenses sociales et d’infrastructures essentielles »,indique le rapport. En outre, l’institution financière propose entre autres « le réexamen des exonérations fiscales et des dispenses de droits de douane, l’augmentation et l’élargissement de l’assiette des droits d’accise, la mise en place d’un registre des contribuables à haute intégrité, le renforcement des infrastructures numériques et l’amélioration des délais de déclaration et de paiement ».

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