Pipeline Ouganda-Tanzanie : Des ONG protestent

La construction du plus grand pipeline pétrolier au monde se heurte au désaccord des ONG qui défendent l’environnement. Et pour cause, ce pipeline de 1443 kilomètres et d’un coût de réalisation de 3,5 milliards de dollars, devant relier l’Ouganda au Port de Tanga en Tanzanie devrait passer par le parc national du Serengeti.

Plus de 260 associations ougandaises, tanzaniennes et internationales s’opposent à la construction de cet oléoduc qui constitue selon elles, une menace aux personnes, à l’eau, à la nature et au climat. La construction de ce pipeline intervient à un moment où la transition verte est devenue une priorité pour le monde et surtout pour les pays africains où les effets du réchauffement climatique s’accentuent. La Fédération internationale des droits de l’homme condamne ce projet depuis son annonce. D’après elle, la construction de cet oléoduc menace les objectifs de l’accord de Paris sur le climat et pourrait coûter des droits fonciers à plus de 12 000 familles.

Selon Financial Afrik, le désaccord de ces ONG de défense de l’environnement suscite un désintérêt chez les banques soucieuses de leur image. D’après le média, les institutions financières telles que BNP Paribas, Crédit Agricole, Crédit Suisse ne se bousculent pas du tout pour financer le projet de construction de l’oléoduc. Elles sont pourtant invitées à y participer.

La construction de ce pipeline qui devrait débuter cette année a déjà été conclue par  Total, le groupe chinois CNOOC et les Etats concernés. Dénommé « East African Crude Oil Pipeline Project » (EACOP), l’aboutissement de ce projet devrait permettre à l’Ouganda (pays pauvre) de devenir un pays à revenu intermédiaire supérieur d’ici 2040.

 

Commentaires: 0

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués avec *