Afrique du Sud : Les membres de l’ANC accusés de corruption doivent démissionner d’ici 30 jours sous peine d’être suspendus

Le président de la République sud-africaine Cyril Ramaphosa a déclaré hier lundi 29 mars que tous les membres du parti , African National Congress (ANC), visés par des accusations criminelles ou de corruption doivent démissionner. « Tous les membres qui ont été accusés de corruption et d’autres crimes graves doivent se retirer dans les 30 jours, faute de quoi ils devraient être suspendus »,affirme le chef du parti de l’ANC. Le délai de 30 jours ne servira qu’à « mettre en œuvre la décision conformément aux lignes directrices du parti et non à réexaminer la décision », précise Ramaphosa cité par Reuters.

Parmi les membres du parti qui font face à des accusations criminelles figure l’actuel secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule. Celui-ci ainsi que d’autres hauts dirigeants de l’ANC sont inculpés dans de nombreuses accusations. Il est soupçonné par la justice d’actes de corruption dans un contrat public de 15 millions de dollars signé avec une société de désamiantage quand il était gouverneur de la province de Free State, rapporte Africanews.

Magashule a aussi été identifié comme membre-clé de la faction nommée RET (Transformation économique radicale) alors que le parti de l’ANC avait décidé qu’ « aucun membre de l’ANC ne devrait s’associer aux soi-disant Forces RET », rapporte le site d’information Sunday World. Cette faction est considérée comme un groupe dissident émergent, fidèle à l’ancien président sud-africain Jacob Zuma. Magashule s’est révélé être un opposant majeur aux réformes économiques de l’actuel président sud-africain. Cyril Ramaphosa s’est engagé à changer l’image de l’ANC qui a subi 9 années de scandales. Il a fait de la lutte contre la corruption au sein de l’ANC tout comme au sein de son gouvernement, une priorité absolue. Magashule avait quant à lui déclaré qu’il ne se retirerait de son poste que si ceux qui l’y ont élu votaient pour.