Egypte : le FMA octroie 616 millions de dollars pour le renforcement du secteur financier en pleine crise
L’Egypte bénéficiera d’un prêt de 616 millions de dollars du Fonds monétaire arabe (FMA) afin de soutenir des réformes visant à améliorer l’efficacité des secteurs financier et bancaire. Face à une crise économique sans précédent, le pays nord-africain utilisera cette aide pour renforcer l’infrastructure des systèmes de paiement, promouvoir l’inclusion financière et mettre en place un cadre réglementaire plus solide.
L’Egypte est actuellement confrontée à l’une des pires crises économiques de son histoire, avec une inflation galopante des factures d’importation de produits alimentaires et de carburant depuis le début de la guerre en Ukraine. En outre, le pays a été confronté à une fuite de capitaux estimée à environ 23 milliards de dollars en investissements spéculatifs, rendant la situation encore plus difficile.
Le prêt octroyé par le FMA intervient à un moment critique où le décaissement d’une deuxième tranche de prêt du Fonds monétaire international (FMI) à l’Egypte se fait toujours attendre. En décembre dernier, l’institution financière multilatérale avait convenu de fournir un programme d’aide de 3 milliards de dollars au Caire. Cependant, des retards dans la mise en œuvre de certaines réformes, notamment la flexibilité totale du taux de change et la cession de participations dans certaines entreprises d’État, ont conduit le FMI à reporter le versement des fonds, suscitant des inquiétudes quant à l’avenir financier de l’Egypte.
Selon l’agence de notation S&P Global Ratings, l’Egypte est confrontée à des besoins de financement extérieur estimés à environ 20 milliards de dollars pour l’exercice 2023/2024 (1er juillet/30 juin). Le prêt du FMA représente donc un pas important vers la résolution des problèmes financiers du pays et permettra de mettre en œuvre des réformes structurelles nécessaires pour relancer l’économie.
Le soutien financier du Fonds monétaire arabe est une bouffée d’oxygène pour l’Egypte en proie à une crise économique sévère. Ce prêt de 616 millions de dollars contribuera à renforcer l’infrastructure des paiements, à promouvoir l’inclusion financière et à renforcer le secteur bancaire, posant ainsi les bases d’une relance économique durable dans le pays nord-africain.