Sénégal : la Banque mondiale approuve 135 millions de dollars pour la réduction des risques d’inondations

La Banque mondiale a récemment accordé un financement de 135 millions de dollars pour soutenir les efforts de réduction des risques d’inondations dans la ville de Dakar, au Sénégal. Les travaux prévus se concentreront principalement dans les zones périurbaines de la capitale, où la saison des pluies suscite une crainte croissante parmi les quelque 4 millions de Dakarois.

En septembre 2022, les inondations ont causé de nombreux décès à Dakar, en plus des fortes chaleurs qui accablent déjà la ville. Pour faire face à ce problème récurrent, le gouvernement sénégalais a mis en œuvre le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique 2 (Progep 2), qui vient de bénéficier d’un second financement de la Banque mondiale.

Le premier prêt de 155 millions de dollars, accordé en 2021 pour le Progep 2, a permis la construction de plus de 14 km de canaux primaires et secondaires, protégeant ainsi 55 000 personnes et 345 hectares des inondations. Forts de ces résultats positifs, les responsables du projet se montrent confiants quant à l’efficacité de ce financement supplémentaire pour atténuer les impacts des fortes pluies dans les zones urbaines prioritaires identifiées par le gouvernement.

Le nouveau financement de 135 millions de dollars sera principalement consacré aux travaux dans l’épicentre des inondations de 2022, à savoir la partie nord de Keur-Massar et le bassin versant du lac Rose. Ces zones bénéficieront de la construction de 11,7 km de collecteurs primaires et secondaires à Keur Massar Nord, ainsi que de 10 bassins de rétention d’une capacité totale de 165 200 m3 pour prévenir les inondations.

Parallèlement, dans le sous-bassin-versant de Kounoune-Sangalkam, qui fait partie du bassin versant du lac Rose, 27,35 km de collecteurs primaires, 6 bassins de rétention d’une capacité totale de 120 000 m3 et un exutoire vers la mer seront construits. La Banque mondiale prévoit également d’intégrer des solutions basées sur la nature, telles que des corridors verts et des espaces verts autour des ouvrages de drainage des eaux pluviales, dans la mesure du possible.

En fin de compte, ce financement supplémentaire permettra d’accroître le nombre de bénéficiaires du Progep 2 dans la partie nord de Keur-Massar et le bassin versant du lac Rose, passant de 120 000 à 184 000 personnes. La mise en œuvre de ces mesures de prévention et d’adaptation devrait non seulement réduire les risques d’inondations, mais aussi préserver les zones humides des futures constructions et favoriser une meilleure adaptation aux effets du changement climatique.