L’énergie en Afrique du Sud : des améliorations dans la maintenance des centrales électriques pourraient mettre fin aux coupures d’électricité
Le facteur de disponibilité de l’énergie, qui mesure le taux d’approvisionnement en électricité, a récemment atteint près de 70 % en Afrique du Sud, le pays le plus industrialisé du continent. Cette amélioration fait suite à une meilleure maintenance des centrales électriques vieillissantes, selon une déclaration du ministre de l’Électricité, Kgosientsho Ramokgopa.
Le ministre a déclaré lors d’une conférence de presse à Pretoria que le problème des coupures d’électricité serait résolu plus rapidement que prévu. Il a souligné que l’amélioration de la capacité de production permettait désormais d’entreprendre une maintenance planifiée des centrales électriques.
En décembre 2022, le facteur de disponibilité de l’énergie était tombé à un niveau historiquement bas de 48,6 % en raison de pannes fréquentes dans les centrales de la compagnie d’électricité publique Eskom. Cependant, ce facteur a progressivement augmenté pour atteindre près de 70 % à l’heure actuelle, selon un communiqué gouvernemental publié le 6 juillet.
Depuis 2008, l’Afrique du Sud est confrontée à une grave crise énergétique en raison de l’incapacité d’Eskom à répondre à la demande, en raison de ses centrales à charbon vieillissantes et d’une capacité de production insuffisante. La crise s’est aggravée l’année dernière, avec des délestages programmés pouvant durer jusqu’à 12 heures par jour.
Cette crise énergétique a eu un impact considérable sur l’économie sud-africaine. Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique pour l’Afrique du Sud en 2023, passant de 1,2 % à 0,1 %, en raison notamment de la crise de l’électricité. De même, la Banque centrale sud-africaine a abaissé ses prévisions de croissance à 0,3 % pour la même période, contre une estimation précédente de 1,1 %.
Selon des estimations publiées en mars dernier par la Public Investment Corporation (PIC), les coupures d’électricité ont réduit la taille potentielle de l’économie sud-africaine d’environ 20 % depuis que la compagnie Eskom a commencé à procéder à des délestages par roulement en 2008, afin d’éviter un effondrement du réseau.