La Cedeao se penchera sur les élections au Mali, en Guinée et au Burkina Faso lors de son prochain sommet

La tenue d’élections au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, actuellement dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d’État, sera un point central des discussions lors du prochain sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a souligné l’importance de la mise en place de régimes et de dirigeants démocratiquement élus pour ces nations en crise.

Le sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), prévu pour le 9 juillet en Guinée-Bissau, se concentrera sur un enjeu crucial : les élections dans les pays africains du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso. Ces trois nations sont actuellement dirigées par des militaires qui ont pris le pouvoir à la suite de coups d’État survenus respectivement en 2020, 2021 et 2022. La question de la restauration de l’ordre constitutionnel et de la mise en place de dirigeants démocratiquement élus sera au cœur des débats.

Dans un communiqué, publié après une réunion à Abidjan entre le président ivoirien, Alassane Ouattara, et le représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Léonardo Santos Simao, la présidence ivoirienne a déclaré : « La tenue des élections dans les délais proposés est souhaitée, afin que ces pays disposent de régimes et de dirigeants démocratiquement élus ». Alassane Ouattara a également confirmé que cette question serait discutée lors du prochain sommet de la Cedeao.

Les trois pays en question, le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, ont été suspendus des organes décisionnels de la Cedeao suite aux prises de pouvoir par des militaires. Des sanctions supplémentaires avaient été imposées au Mali et à la Guinée, bien que certaines d’entre elles aient été partiellement levées. Les autorités militaires du Mali et du Burkina Faso se sont engagées à rétablir l’ordre constitutionnel en 2024, tandis que la junte guinéenne prévoit de se retirer début 2025.

Le prochain sommet de la Cedeao offrira une occasion cruciale de discuter et de trouver des solutions pour faciliter la transition vers des régimes démocratiques dans ces pays en crise. Les élections constitueront un pas important vers la restauration de la stabilité et de la gouvernance démocratique dans la région de l’Afrique de l’Ouest, qui est confrontée à des défis tels que les violences djihadistes et les tensions politiques. La communauté internationale sera attentive à ces discussions, espérant voir émerger des plans concrets pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel et le retour à des dirigeants élus légitimes.

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