Emmanuel Macron s’invite au sommet des Brics en Afrique du Sud

Le président français, Emmanuel Macron, a exprimé son intérêt à participer au sommet des Brics qui se tiendra en août en Afrique du Sud. La ministre française des affaires étrangères a fait part de cette disponibilité lors de sa visite officielle à Pretoria, précisant toutefois que la décision d’invitation appartient à l’hôte du sommet, le président Cyril Ramaphosa.

Le président français, Emmanuel Macron, envisage de prendre part au sommet des Brics qui se déroulera en août en Afrique du Sud, selon les déclarations de la ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, mardi 20 juin. Lors de sa visite officielle en Afrique du Sud, elle a informé Pretoria de la disponibilité et de l’intérêt du président Macron pour cet événement. Les Brics rassemblent cinq pays : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

« J’ai fait part à mon homologue, Mme Pandor, de la disponibilité du président et de son intérêt à poursuivre le dialogue que la France entretient avec les Brics », a déclaré Catherine Colonna à la presse à la fin de sa visite officielle. Cependant, la décision d’inviter M. Macron ne revient pas à la France, mais aux Brics, en particulier à l’Afrique du Sud, pays hôte du sommet, a précisé la ministre.

La veille, lors d’une conférence de presse conjointe avec la ministre sud-africaine des affaires étrangères, Naledi Pandor, Mme Colonna avait souligné qu’une telle invitation devrait respecter le droit international, faisant référence à la possible présence de Vladimir Poutine au sommet. Le président russe est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour le crime de guerre de « déportation » d’enfants ukrainiens dans le cadre de l’offensive de Moscou contre l’Ukraine.

Ce mandat d’arrêt pose problème à Pretoria, étant donné sa proximité avec le Kremlin depuis l’époque de la lutte contre l’apartheid, bien que l’Afrique du Sud soit membre de la CPI et soit censée arrêter M. Poutine s’il se rend sur son sol. Pretoria refuse de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, affirmant adopter une position neutre et cherchant à favoriser le dialogue, ce qui suscite des irritations parmi plusieurs partenaires sur la scène internationale.

« La participation du président Macron, si elle devait se concrétiser, constituerait une première dans les pratiques jusqu’ici observées lors des sommets des Brics », a souligné Mme Pandor lundi. « C’est l’hôte qui détermine qui doit être invité », a-t-elle ajouté, précisant que la décision appartient au président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

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