Kenya : Le gouvernement veut instaurer de nouvelles taxes pour financer son économie

Le président kenyan William Ruto a annoncé son intention d’augmenter les dépenses publiques pour financer diverses initiatives, telles que l’accès à un logement abordable, des soins de santé améliorés, ainsi que le soutien aux agriculteurs et aux petites entreprises. Cependant, afin de compenser ces dépenses supplémentaires, le gouvernement compte augmenter les impôts et les taxes, ce qui suscite des inquiétudes et des manifestations parmi les contribuables.

 

Dans une tentative de relancer l’économie du Kenya et d’éviter une crise de la dette, le président kenyan William Ruto a proposé d’augmenter les dépenses publiques pour soutenir divers secteurs clés. Des initiatives visant à améliorer l’accès à un logement abordable, à renforcer les soins de santé, ainsi qu’à soutenir les agriculteurs et les petites entreprises sont au cœur de cette nouvelle politique gouvernementale.

Cependant, pour financer ces dépenses supplémentaires, le Trésor national a soumis une législation au Parlement qui propose d’augmenter les impôts et les taxes. Parmi les mesures proposées, on compte le doublement du taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur le carburant, passant ainsi à 16 %. De plus, de nouvelles taxes seraient imposées sur le contenu des médias numériques et le transfert d’actifs virtuels. Le taux maximal d’imposition sur le revenu par répartition passerait également de 30 % à 35 %.

Selon le budget annuel déposé au Parlement, le gouvernement s’attend à ce que ces mesures augmentent ses revenus de 17 % à 2,57 billions de shillings (18,39 milliards de dollars) au cours de l’exercice jusqu’en juin 2024. En même temps, les dépenses devraient augmenter de 9 % à 3,68 billions de shillings. L’objectif est de réduire le déficit budgétaire à 4,4 % du PIB, ce qui serait le niveau le plus bas depuis au moins une décennie, par rapport aux 5,8 % estimés cette année.

Le secrétaire du Cabinet au Trésor, Njuguna Ndung’u, a souligné que le budget avait été élaboré dans un contexte de multiples défis, qualifiant la situation de « tempête parfaite ». Parmi ces défis figurent la pire sécheresse en quatre décennies, les répercussions de l’invasion russe en Ukraine et le resserrement de la politique monétaire dans les économies développées.

 

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