A l’instar du Nigeria, l’Angola supprime les subventions du carburant

L’Angola et le Nigeria, deux importants producteurs de pétrole en Afrique, ont décidé de réduire leurs subventions à l’essence dans le but de maîtriser leurs dépenses économiques. Cette décision a entraîné une augmentation significative des prix à la pompe dans les deux pays, suscitant des préoccupations quant à l’impact sur les citoyens et l’économie en général.

L’Angola et le Nigeria, deux pays africains qui se sont longtemps appuyés sur des subventions à l’essence pour maintenir des prix bas à la pompe, ont pris la décision de réduire ces subventions. Cette mesure vise à faire face à des pressions économiques et à maîtriser les dépenses dans les deux pays.

L’Angola, qui est réputé pour avoir l’un des carburants les moins chers au monde, a annoncé une réduction de sa subvention à l’essence. À partir de vendredi, le prix de l’essence passera de 160 kwanza à 300 kwanza (environ 0,51 $) le litre. Cette décision a été prise dans le cadre des efforts visant à réduire les dépenses publiques, alors que l’économie de l’Angola continue de faire face à des difficultés.

Le Nigeria, quant à lui, a supprimé sa propre subvention à l’essence, ce qui a entraîné une augmentation considérable des prix à la pompe. En conséquence, les prix ont presque triplé, provoquant des inquiétudes parmi les citoyens et suscitant des protestations dans certaines parties du pays. En tant que plus grand producteur de pétrole d’Afrique, cette décision a été prise dans le but de réduire les dépenses et de rééquilibrer l’économie nigériane.

Ces mesures de réduction des subventions ont également eu un impact sur les marchés financiers. En Angola, le rendement des euro-obligations 2028 a chuté de 16 points de base à 11,2%, atteignant son plus bas niveau en près de deux mois. De même, les titres échéant en 2032 se sont renforcés, avec un rendement en baisse de 22 points de base à 11,6 %. Ces fluctuations témoignent de l’incertitude et des préoccupations suscitées par ces changements économiques.

Les subventions à l’essence en Angola et au Nigeria représentaient une dépense importante pour les gouvernements de ces pays. L’Angola a dépensé environ 1,9 billion de kwanza (soit environ 3,5 milliards de dollars) l’année dernière pour maintenir ces subventions, tandis que le Nigeria a également consacré une part importante de son budget à ce soutien. La réduction de ces subventions permettra aux gouvernements de réaliser des économies significatives, qui pourront être réallouées à d’autres secteurs tels que l’éducation, les projets de santé, le logement et l’emploi.

Cependant, cette décision aura également des conséquences sur les citoyens des deux pays. Les prix plus élevés à la pompe rendront la vie plus difficile pour de nombreux citoyens, en particulier les navetteurs qui dépendent de l’essence pour leurs déplacements quotidiens. Dans des pays comme l’Angola, où plus de la moitié de la population vit avec moins de 2 dollars par jour selon la Banque mondiale, cette augmentation des prix pourrait avoir un impact significatif sur leur pouvoir d’achat et leur qualité de vie.

Pour atténuer les répercussions de ces changements, le gouvernement angolais a déclaré qu’il maintiendrait les subventions à l’essence pour certains groupes spécifiques, tels que les chauffeurs de taxi, les agriculteurs et les pêcheurs. Cela vise à soutenir ces secteurs clés de l’économie et à atténuer les effets négatifs sur les communautés qui en dépendent.

En réduisant les subventions à l’essence, l’Angola et le Nigeria espèrent réaliser des économies importantes et stabiliser leurs économies respectives. Cependant, l’impact sur les citoyens et l’économie dans son ensemble reste une préoccupation majeure. Il sera essentiel de surveiller de près les conséquences de ces changements et de mettre en place des mesures pour atténuer les effets négatifs sur les populations les plus vulnérables.

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