Les Seychelles recevront 102 millions $ auprès du FMI
Le Conseil d’administration du FMI a approuvé un accord de trois ans d’une valeur de 42,365 millions de DTS (environ 56 millions de dollars) dans le cadre du Mécanisme élargi de financement (EFF) pour les Seychelles. Un accord d’un an pour un montant de 34,35 millions de DTS (environ 46 millions de dollars) a également été validé au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR).
Les Seychelles bénéficient d’un nouvel accord financier du Fonds monétaire international (FMI) visant à renforcer leur stabilité macroéconomique et à promouvoir leur résilience face aux défis climatiques. Malgré les multiples chocs, tels que la pandémie de COVID-19, les autorités seychelloises ont réussi à mettre en œuvre avec succès des politiques visant à rétablir la stabilité macroéconomique. Jusqu’à fin décembre 2022, les objectifs quantitatifs ont été atteints, à l’exception d’un seul repère structurel mis en œuvre avec retard. Le nouveau programme vise à consolider les progrès réalisés en renforçant la stabilité macroéconomique et en mettant l’accent sur les réformes favorisant les investissements dans le capital humain et physique pour soutenir une croissance inclusive. Les cadres de politique budgétaire et monétaire seront également améliorés.
La Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR) soutiendra les initiatives visant à renforcer la résilience aux changements climatiques en éliminant les obstacles aux investissements liés au climat et en intégrant les considérations climatiques dans les politiques et cadres macroéconomiques. Ce nouvel arrangement FSR pour les Seychelles, le deuxième en Afrique, cherchera à tirer parti des financements publics existants et à catalyser de nouveaux financements privés pour les investissements liés au climat.
Gita Gopinath, présidente par intérim du Conseil d’administration du FMI, a souligné les résultats positifs obtenus grâce aux mesures prises dans le cadre du précédent programme (FEP 2021). L’économie seychelloise a fait preuve d’une grande résilience face aux chocs, notamment la pandémie de COVID-19 et la crise en Ukraine. Les politiques gouvernementales ont favorisé une reprise rapide de l’économie et ont apporté un soutien essentiel aux ménages et au secteur privé. La dette publique a diminué rapidement grâce à une croissance solide et à de meilleures performances budgétaires que prévu, rétablissant ainsi la stabilité macroéconomique. Bien que la politique monétaire soit restée accommodante compte tenu d’une inflation modérée, les autorités doivent rester vigilantes face aux signes de tensions inflationnistes et ajuster leur politique si nécessaire.