Un plan de 100 milliards $ pour faciliter les investissements climatiques dans les pays pauvres

Une initiative dirigée par la dirigeante de la Barbade, Mia Mottley, prévoit de présenter un plan ambitieux lors du « Sommet pour un nouveau pacte de financement mondial » à Paris le mois prochain. Le plan vise à injecter 100 milliards de dollars dans le financement du climat et du développement des pays les plus pauvres, en offrant des garanties de change aux investisseurs.

 

 

Une réunion de haut niveau prévue le mois prochain à Paris s’apprête à dévoiler un plan révolutionnaire qui pourrait donner un nouvel élan à la lutte contre le changement climatique dans les pays les plus pauvres. Selon un document consulté par Reuters, ce plan de 100 milliards de dollars a été élaboré par l’Initiative Bridgetown, dirigée par la dirigeante de la Barbade, Mia Mottley, et a été envoyé aux gouvernements du monde entier en vue du « Sommet pour un nouveau pacte de financement mondial ».

Le document de consultation, daté d’avril 2023, propose une approche novatrice pour stimuler le financement du climat et du développement. Le plan repose sur la collaboration entre le Fonds monétaire international (FMI), d’autres banques multilatérales de développement (BMD) et des investisseurs. Son objectif principal est de réduire les primes de risque macroéconomiques excessives sur les pays en développement en offrant des garanties de change d’une valeur de 100 milliards de dollars par an.

Concrètement, ces garanties de change seraient utilisées pour soutenir des investissements de transition verte, ce qui permettrait de canaliser des fonds vers des projets respectueux de l’environnement. Parmi ces projets figurent des obligations « vertes » axées sur la protection de l’environnement, des obligations « bleues » liées à l’océan et des obligations liées à la durabilité.

Une source impliquée dans les plans souligne que ces garanties joueraient un rôle essentiel en rassurant les investisseurs internationaux. En effet, si un pays réduit la valeur en dollars de ses paiements d’obligations en dévaluant sa monnaie, les BMD interviendraient pour indemniser les acheteurs de ces obligations.

Cette initiative représente une lueur d’espoir pour les pays en développement, car elle devrait réduire les taux d’intérêt que les gouvernements doivent payer, favorisant ainsi un accès plus facile aux marchés mondiaux des capitaux. En effet, de nombreux pays en développement ont vu leur accès à ces marchés se réduire considérablement pendant la pandémie de COVID-19, ce qui a entravé leurs efforts de développement.

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