En RDC, l’État consacre souvent moins de 1 % de son Budget à l’agriculture

Cela ressort d’une nouvelle étude publiée par l’Observatoire de la dépense publique (ODEP). Cette faible allocation financière dont bénéficie le secteur agricole explique, selon la structure, son incapacité à répondre aux besoins alimentaires dans le pays.

L’État congolais consacre souvent moins de 1 % de son Budget annuel à l’agriculture, soit environ 50 millions $. La recherche agronomique ne représente quant à elle que 0,01 % du Budget. Les fonds consacrés au secteur agricole n’ont jamais dépassé les 3 % du Budget, selon l’ODEP. L’Observatoire déplore cet état de choses qui empêche la RDC de nourrir sa propre population à partir de ses ressources.

À l’heure actuelle, certaines régions du pays sont confrontées à une pénurie de maïs et l’État est maintenant obligé de se tourner vers des pays comme l’Afrique du Sud pour combler le manque. L’agriculture est délaissée au profit d’autres secteurs. « C’est ce qui l’a plongée dans une crise chronique qui s’est traduite par l’insuffisance de la production alimentaire, l’insuffisance de l’approvisionnement industriel d’origine agricole et la chute de la production agricole exportée » indique le rapport, cité par Actualite.CD.

L’ODEP invite les autorités à revoir leur politique relative au secteur agricole. « Si l’on veut développer ce pays, l’agriculture doit devenir la priorité des priorités. Il n’y a pas un secteur qui peut permettre la diversification de notre économie et créer plusieurs emplois tel que le secteur agricole » a déclaré Florimond Muteba, président du Conseil d’administration de l’ODEP.

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