L’Afrique sera le plus grand perdant si les tensions mondiales actuelles s’aggravent (FMI)
Les pays africains pourraient perdre plusieurs milliards $ d’investissements directs étrangers. Ils pourraient également être privés de leur accès aux principaux marchés d’exportation.
Exacerber la crise mondiale opposant l’Occident à la Russie et la Chine pourrait gravement impacter la croissance économique de l’Afrique. Selon le Fonds monétaire international (FMI), la naissance de deux blocs commerciaux rivaux menace le monde. L’un sera à l’ouest, regroupé autour des États-Unis et de l’Europe ; l’autre à l’Est, avec au centre la Chine.
Une telle bipolarisation entraînera l’Afrique subsaharienne dans l’une des pires récessions économiques de son histoire, avertit le FMI. Selon le prêteur, la région verra son PIB se contracter de 4 % si cela arrivait. Les investissements directs étrangers (IDE) pourraient aussi chuter de 10 milliards $, ce qui nuirait au développement économique de l’Afrique à long terme.
La facture des importations déjà élevée à cause de la guerre en Ukraine sera plus onéreuse. L’Afrique pourrait perdre l’accès à ses principaux marchés. Près de la moitié de son commerce international en termes de valeur pourrait être affecté. « Les pays doivent renforcer leur résilience grâce à l’intégration commerciale régionale » préconise le FMI.
Le prêteur recommande vivement que les efforts visant à créer un marché unique régional dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) soient accélérés. Il suggère également que la production intérieure augmente pour contrer les importations et la dépendance extérieure.