Le risque de crédit de l’Égypte influence celui des autres pays africains

Les investisseurs exigent une prime de risque élevée pour détenir les obligations souveraines du pays nord-africain. Cette situation semble nuire à la perception du risque sur les obligations des autres souverains africains.

Le risque de crédit de l’Égypte influence la perception du risque sur les obligations des autres pays africains. La dette égyptienne s’élève actuellement à près de 39 milliards $. Les remboursements prévus pour 2024 se chiffrent à 3,3 milliards $, rapporte Bloomberg. Des doutes émergent cependant sur la qualité de crédit du pays nord-africain, entraînant une hausse de la prime de risque exigée par les investisseurs pour détenir les obligations égyptiennes. Cette dernière a atteint un record de 1258 points de base mercredi dernier, selon un indice de JPMorgan Chase & Co.

Cette hausse aurait entraîné l’augmentation de la prime exigée par les investisseurs pour détenir les obligations d’autres pays africains tels que le Nigeria, le Kenya, l’Angola et le Sénégal. Les stratèges de Goldman Sachs Group parlent d’une très forte corrélation entre leur risque de crédit et celui de l’Égypte. L’État égyptien a pourtant « des vulnérabilités externes à court terme nettement plus élevées » que les autres États, soulignent les stratèges. « De plus, ce groupe de souverains bénéficie d’ancrages externes, tels que des prix du pétrole relativement élevés (Angola, Gabon, Nigeria) et les programmes du FMI (Kenya, Sénégal) » ont-ils ajouté.

Commentaires: 0

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués avec *