L’Afrique fait face au resserrement de 3 importantes sources de financement

Cette crise a débuté depuis le début de la pandémie de Covid-19. Le manque de financement auquel sont confrontés les pays de la région ralentira, en 2023, leur croissance économique.

Le Fonds monétaire international (FMI) tire une fois de plus la sonnette d’alarme sur l’état des lieux du financement en Afrique. Depuis 2020, le continent noir fait face à un resserrement historique d’importantes sources de financement. Une situation notamment causée par les diverses crises externes dont il a été victime : la Covid-19 et la guerre en Ukraine.

Aujourd’hui, l’Afrique peine à mobiliser les fonds nécessaires pour investir dans des secteurs vitaux tels que la santé, les infrastructures et l’éducation. Ses trois sources de financement qui semblent se tarir depuis 2020 sont : l’aide publique au développement qui a chuté de 8 % en Afrique subsaharienne en 2022, les prêts octroyés par la Chine qui sont tombés à 2,8 milliards $ en 2021 contre 9,1 milliards $ en 2019, et enfin les marchés financiers où les taux d’emprunt sont montés en flèche. Des pays comme le Nigeria et le Kenya ont carrément refusé de recourir au marché de la dette internationale pour le moment.

Cette situation intervient « au plus mauvais moment » selon le directeur Afrique du FMI, Abebe Aemro Sélassié. Avec la cherté de la vie qui frappe les populations africaines, la pauvreté et l’insécurité alimentaire toucheront plus de personnes au cours des prochains mois. En Afrique subsaharienne, le taux moyen d’inflation a atteint environ 10 % depuis février 2023. C’est plus du double du niveau auquel il était avant la pandémie. Ces différents problèmes ralentiront la croissance économique de l’Afrique subsaharienne selon le FMI. Elle tombera à 3,6 % en 2023 contre 3,9 % en glissement annuel.

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