Sans l’annulation de leurs dettes, les pays en développement n’atteindront pas les objectifs climatiques

Selon le FMI, 60 % des pays à revenu faible et 25 % des pays émergents sont en surendettement ou proches de l’être. Une grande partie de leur dette, soit 812 milliards $, devraient faire l’objet d’une restructuration.

Le surendettement des pays en développement les empêchera de lutter efficacement contre le changement climatique. C’est ce que révèle un nouveau rapport publié jeudi par Boston University Global Development Policy Center et Debt Relief for a Green and Inclusive Recovery Project (DRGR). D’après leurs études, il faudrait annuler jusqu’à 520 milliards $ de dettes contractées par les pays en développement avant qu’ils n’atteignent les objectifs climatiques.

« Sans allègement ambitieux de la dette, bon nombre de pays pauvres n’auront aucune chance » a déclaré Kevin Gallagher, coprésident de DRGR. Les pays à revenu faibles ou émergents ont été frappés de plein fouet par de multiples crises ces dernières années. D’abord la Covid-19, puis les catastrophes climatiques et finalement la guerre en Ukraine. Ces différents chocs économiques ont non seulement réduit leur capacité à faire face aux défis climatiques, mais ont également augmenté leur dette.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), 25 % des pays émergents et 60 % des pays à revenu faible sont surendettés ou proches de l’être. Avec la situation actuelle, quelque 812 milliards $ de dettes pourraient faire l’objet d’une restructuration. L’annulation de la dette des pays en développement devient donc un indispensable pour la lutte contre le changement climatique.

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