Le Togo revient du marché financier régional avec seulement 21 % du montant recherché
Les emprunteurs ouest-africains se heurtent depuis quelques semaines à un manque de liquidités sur le marché financier de l’Uemoa. Cette situation pourrait créer un déficit budgétaire chez les États de la sous-région.
Le Togo n’a pas réussi à lever les fonds qu’il recherchait sur le marché financier régional. Sa dernière émission obligataire s’est soldée sur une note d’insatisfaction. Voulant mobiliser 40 milliards FCFA (66,08 millions $), Lomé n’a reçu que 9,68 milliards FCFA de souscriptions de la part des investisseurs. Le Trésor a décidé de retenir 8,58 milliards FCFA (14,17 millions $), soit 21,45 % du montant initialement recherché.
Les titres émis sont des Bons assimilables du Trésor (7 milliards FCFA) et des Obligations assimilables du Trésor (1,5 milliard FCFA). Les BAT sont assortis d’une maturité de 364 jours et les OAT arriveront quant à elles à échéance dans 5 ans. L’émission obligataire a enregistré la participation de 10 investisseurs régionaux.
Le marché financier de l’Uemoa est confronté à une pénurie de liquidités, couplée à une hausse des coûts d’emprunt. Plusieurs États de la sous-région ont manqué dernièrement leur objectif lors de leurs émissions obligataires. Que ce soit la Côte d’Ivoire, le Niger ou le Mali, tous ont été confrontés à la même situation qui pourrait à terme créer un déficit budgétaire chez eux.