La Côte d’Ivoire maintient sa note « BB- » avec perspectives stables (Fitch Ratings)
Première économie de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire a conservé sa note de défaut d’émetteur en devises étrangères (IDR) à long terme à « BB- » avec perspectives stables. C’est ce qu’on retient de la récente évaluation de Fitch Ratings, publiée le 24 février dernier.
L’agence de notation a placé la Côte d’Ivoire dans la catégorie « spéculative », soit 3 crans en dessous de celle de « qualité moyenne inférieure ». Cela met en balance les bonnes perspectives de sa croissance avec de faibles indicateurs de développement et une forte dépendance aux produits de base. La note est également le résultat du bilan de la gestion budgétaire, marquée par une détérioration du déficit ressorti à 6,2% du PIB fin 2022.
Cette détérioration, faut-il noter, a été anticipée par Fitch en avril 2022 en raison des subventions. Mais l’agence de notation a souligné que la situation pourra être inversée grâce aux ajustements nécessaires attendus de la part des autorités ivoiriennes. Cela passera par l’élimination progressive de certaines mesures de subventions introduites en 2022. Ce sera en fonction de la baisse des prix des denrées alimentaires de grande consommation. Ainsi, prévoit Fitch, il y aura un déficit budgétaire estimé à 5% du PIB en 2023, puis à 4,2% du PIB en 2024.
Ce scénario dépendra de la mobilisation des recettes fiscales. La norme régionale étant d’au moins 20% du PIB contre un taux de pression autour de 13% du PIB pour la Côte d’Ivoire, une faible mobilisation sera source de faiblesse. En effet, toute augmentation attendue des recettes est en partie consommée par la hausse des intérêts sur la dette. Face à cette situation, des réformes fiscales structurelles pouvant compenser la pression accrue des dépenses seront nécessaires. Elles pourront soutenir les mesures prévues par Plan national de développement (PND).