RDC : Des entreprises minières chinoises fourniront 500 millions $ pour des projets d’infrastructures
Cet investissement s’inscrit dans le cadre d’un accord minier controversé signé sous le régime de l’ancien président Joseph Kabila. Il devrait permettre aux entreprises chinoises signataires de poursuivre l’exploitation minière dans le pays.
Sinohydro Corporation et China Railway Engineering Corporation investiront 500 millions $ dans les infrastructures en République démocratique du Congo (RDC). Les deux entreprises chinoises fourniront ce financement immédiatement, selon les autorités congolaises. Cette enveloppe permettra de combler les déséquilibres observés dans l’accord minier conclu en 2008.
Ce contrat, signé sous le régime de Joseph Kabila, offre une participation de 68% aux deux entreprises chinoises dans la Société sino-congolaise des mines (Sicomines). Les 32% d’actifs restants sont détenus par l’État congolais. Sicomines exploite les ressources minérales de la RDC, notamment le cobalt et le cuivre.
En contrepartie, le contrat stipule que les deux entreprises chinoises doivent investir massivement dans les infrastructures en RDC. Elles se sont engagées lors de sa signature à débloquer 3 milliards $.
Ces fonds devraient permettre de construire des routes, des écoles, des centres de santé, etc dans le pays. Mais selon un récent rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF), « les entreprises chinoises ont déjà encaissé un gain évalué à près de 10 milliards $, tandis que la RDC n’a bénéficié que de 822 millions $ en termes d’infrastructures ».
L’auditeur général de l’État exige donc 20 milliards $ d’investissements de la part des sociétés chinoises sur toute la période d’exploitation des ressources naturelles congolaises. L’ambassade de la Chine en RDC qualifie le rapport de l’IGF d’inconséquent. Le document serait, selon elle, plein de « préjugés » et ne « correspond pas à la réalité ».