Le Botswana est prêt à rompre ses relations avec De Beers
L’entreprise filiale d’Anglo American récupérait précédemment 75% des revenus issus de la vente des diamants produits dans le pays. Le gouvernement cherche maintenant à augmenter sa part dans la répartition des recettes.
Les autorités botswanaises se disent prêtes à rompre leur partenariat avec l’entreprise diamantaire De Beers. Elles réclament une plus grosse part dans la répartition des revenus issus de la vente de la pierre précieuse. Des négociations ont été lancées et pourraient ne pas aboutir, selon les propos du président botswanais, Mokgweetsi Masisi. « Ce sont nos diamants et nous voulons une plus grande part, mais par le biais des négociations. (…) Si cela devient difficile et que les pourparlers échouent, nous devrons alors nous dire : allons-y chacun de notre côté » a déclaré le chef de l’État.
De Beers a signé un accord de vente avec le gouvernement botswanais en 2011. Selon ce contrat, 90% des recettes issues de la vente des diamants bruts revenaient à l’entreprise et l’État devait recevoir les 10% restants. Le partenariat a été revu en 2020 et la part de l’État a été portée à 25%. « Nous avons eu un aperçu du fonctionnement du marché des diamants et nous avons découvert que nous avions reçu moins que ce que nous devions recevoir » a indiqué le président Masisi. L’accord en vigueur entre les deux parties prendra fin le 30 juin 2023. Si aucun consensus n’est trouvé au cours des négociations actuelles, le gouvernement se séparera de De Beers.