FSD Africa veut aider des pays africains à lever au moins 400 millions $ d’obligations vertes
L’Afrique, la plus grande victime du changement climatique, n’obtient que 10% des financements dont elle a besoin pour son adaptation. Une agence de développement soutenue pour le gouvernement britannique veut aider à inverser cette tendance.
FSD Africa est en négociations avec des pays africains pour les aider à lever des obligations vertes. L’agence cible une taille d’au moins 400 millions $ en 2023. Les potentiels émetteurs attendus sont : le Nigeria, la Tanzanie, le Maroc et la Zambie.
« Nous espérons qu’au cours du prochain trimestre, nous aurons des émissions sur le marché » a déclaré Evans Osano, directeur des marchés des capitaux de FSD Africa. L’initiative de l’agence vise à inverser une tendance observée depuis plusieurs années en Afrique. Le continent noir est très peu ciblé par les financements climatiques mobilisés à travers le monde. Il est pourtant la plus grande victime du changement climatique sans pour autant en être un responsable. L’Afrique ne représente que 4% des émissions globales de gaz à effet de serre (GES).
Elle ne capte cependant que 30 milliards $ de financements climatiques par an alors qu’il lui faut annuellement 300 milliards $. Sur cette somme déjà insuffisante, le secteur privé n’apporte que 4 milliards $, soit environ 13% du montant total. Dans d’autres régions du monde, la contribution du secteur privé monte jusqu’à 50% du montant levé. « La part du financement climatique qui provient du secteur privé en ce moment est pitoyablement faible » en Afrique, déplore Mark Napier, DG de FSD Africa.
L’agence de développement espère inverser cette tendance grâce à sa participation aux émissions d’obligations vertes des pays africains. Au cours des 5 dernières années, FSD Africa a aidé les États de la région à mobiliser 434 millions $ de financements climatiques.