Les observateurs de l’UE ignorés pour la présidentielle au Gabon : La fin d’une autre forme de colonialisme occidental

Les autorités gabonaises n’ont pas saisi l’Union européenne (UE) pour une mission d’observation à la présidentielle de 2023. Selon des sources proches du gouvernement, cette décision vise à mettre un terme à une autre forme de colonialisme d’État.

Le Gabon n’a pas sollicité une mission d’observation électorale auprès de l’UE pour la présidentielle de 2023. L’information a été confirmée cette semaine par l’ambassadrice européenne, Rosario Bento Pais. La décision prise par le Gabon vise à réaffirmer sa souveraineté, à mettre fin à une forme de néocolonialisme d’État.

Les autorités dénoncent une coopération inégalitaire entre l’UE et l’Afrique quand il s’agit des élections. Ni le Gabon, ni les pays africains, ne sont invités par les pays européens lorsque ces derniers organisent leurs différents scrutins. C’est toujours eux qui envoient une mission d’observation en Afrique, comme quoi, les pays du continent noir ne sont pas aptes à inspecter les élections en Europe.

La position politique de l’UE au Gabon fait d’ailleurs l’objet d’une polémique. Des membres de l’organisation ont été vus chez l’opposant Jean Ping. Une telle proximité avec le candidat malheureux de 2016 remet en cause l’impartialité dont devrait faire preuve l’UE.

En 2016, la mission d’observation envoyée par l’organisation européenne a été accusée d’avoir fait le jeu de l’opposition. Cette situation a généré des tensions entre le Gabon et l’UE pendant trois ans. Les deux parties se sont finalement entendues en 2019 à ce que l’UE n’envoie plus ses observateurs au Gabon.

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