Plus aucun binational ne sera président de la République des Comores
Les législateurs de l’archipel ont voté une loi que certains qualifient d’excluante. Le gouvernement précise toutefois que les binationaux voulant participer à une présidentielle peuvent renoncer à leur autre nationalité.
La Loi comorienne interdit désormais aux binationaux d’être candidats au poste de chef d’État. La fonction n’est exclusivement réservée qu’aux natifs du pays. Les naturalisés sont définitivement exclus de toute course à la Magistrature suprême. Pour ceux qui ont une double nationalité et qui désirent devenir candidat, la loi leur donne la possibilité de renoncer à leur autre nationalité pour être éligible.
La modification apportée au code électoral est entrée en vigueur depuis le 28 décembre dernier. Elle n’a pas tardé à susciter des réactions dans le rang des acteurs politiques. D’après Saïd Larifou, ancien candidat à la présidentielle, le nouveau texte cible particulièrement les Franco-Comoriens. C’est « un signal très négatif. C’est l’expression du mépris, du manque de reconnaissance aux apports considérables des Comoriens de l’extérieur, et notamment ceux qui sont en France » a-t-il commenté au micro de RFI.