L’Afrique peut récolter 6 milliards $ par an sur le marché carbone d’ici 2030

 L’exploitation du marché des crédits carbone est encore très limitée en Afrique. Le continent n’a réussi à générer que 123 millions $ dans le secteur en 2021. Il dispose pourtant des ressources nécessaires pour récolter jusqu’à 120 milliards $ par an à l’horizon 2050 si les prix du crédit-carbone atteignent 80 $ l’unité.

Un groupe de 13 dirigeants, de chefs d’entreprise et d’experts d’Afrique et d’ailleurs ont lancé à la COP27 de Charm el-Cheikh, l’Africa Carbon Markets Initiative (ACMI). Sa mission est d’aider l’Afrique à débloquer tout son potentiel environnemental et institutionnel pour tirer profit du marché des crédits-carbone. Le continent dispose d’énormes ressources pour générer d’importants financements dans le secteur.
Selon le rapport publié en novembre dernier par Sustainable Energy for All (SE4All), le continent noir pourrait mobiliser jusqu’à 6 milliards $ par an sur le marché des crédits-carbone d’ici 2030. Cette somme pourrait monter à 120 milliards $ par an à l’horizon 2050 si le prix unitaire du crédit-carbone passait à 80 $. Atteindre un tel objectif favorisera la création de plus de 100 millions de nouveaux emplois, indique le même rapport.
En 2021, l’Afrique n’a réussi à monétiser que 123 millions $ de crédits-carbone. Les pays auxquels l’émission des crédits-carbone a le plus bénéficié sont entre autres la RDC, le Kenya, et l’Ethiopie. D’autres pays ont pourtant d’énormes ressources pour engranger assez de recettes dans le secteur.
C’est notamment le cas du Gabon dont le territoire est couvert à 88% de forêt. Le pays séquestre annuellement l’équivalent de 100 millions de tonnes de carbone. Il envisage d’émettre 90 millions de crédits-carbone sur le marché international, de quoi lever 2,25 milliards $ pour un prix de 25$/crédit-carbone.

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