Au Cameroun, la biodiversité est gravement menacée par les infrastructures et l’agriculture industrielle
50% des espèces végétales des écosystèmes montagneux et forestiers sont menacées d’extinction. Les causes vont de la construction des centrales électriques au défrichement agricole.
Ces nouvelles données proviennent d’un rapport récemment publié par la Plateforme nationale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (NPBES). D’après les auteurs de ce document, 10% des espèces végétales vivant au Cameroun sont menacées d’extinction. Parmi elles figurent 50% des espèces végétales situées dans les écosystèmes montagneux et forestiers et 30% de celles vivant dans la zone côtière et maritime. Outre la flore, ce sont 815 espèces d’animaux sauvages qui pourraient périr au Cameroun.
Pour cause, le développement des infrastructures et de l’agriculture industrielle. Autrement dit, la construction de centrales hydroélectriques ou photovoltaïques, de routes, de ligne ferroviaire, d’aéroports, le déboisement, l’exploitation forestière et les défrichements agricoles constituent autant de facteurs menaçant la biodiversité dans ce pays d’Afrique centrale. À titre de preuve, souligne le rapport, 184 000 hectares de forêt primaire humide ont été ravagés entre 2002 et 2020 au Cameroun. C’est pratiquement 64% de couverture forestière nationale perdue, rapporte Afrik 21. Cette déforestation a été causée entre autres par la culture du palmier à huile, de l’hévéa, etc.
Le nouveau rapport de la NPBES intervient en marge de la COP 15 sur la biodiversité. Cette rencontre internationale se tient actuellement à Montréal au Canada jusqu’au 19 décembre prochain.